Un monde en crise

Nous publions ci-dessous la version écrite de la présentation sur la situation internationale qui a été exposée par la plateforme 2 de la CNJ du NPA Jeunes. Cette présentation est basée sur les élaborations de la revue internationale de théorie et politique du courant Socialisme ou Barbarie n° 32/33.

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Santiago Follet

Le but de cette présentation est d’apporter quelques élements de débat par rapport à la situation internationale dans le cadre d’un monde en crise qui est caracterísé par l’inestabilité sociale, politique et économique. En plus, on voudrait mettre l’accent sur les éléments de polarisation présents qu’impliquent un tournant à droite généralisé de la situation internationale, mais avec des contre-tendances, des résistances et des luttes qui se dévéloppent.

En premier lieu, on voudrait signaler que la basse matérielle de l’inestabilité est donnée par la persistance d’une crise économique du capitalisme mondial qui est arrivée en 2008 et qui n’a pas été resolue; d’une crise qui n’a pas encore arrivé à surmonter ses difficultés.

Dans le domaine géopolitique, on peut constater une augmentation des tensions entre les puissances impérialistes (la Russie, la Chine, les États-Unis et l’UE), qui remet en cause l’equilibre de l’ordre capitaliste de la mondialisation comment on l’a connue dans les dernières décennies. Il suffit de voir par exemple les tensions entre Trump, Merkel et Macron par rapport à la création d’une armée européenne dans les dernières semaines.

En deuxieme lieu, on voudrait parler du virage à droite de la situation internationale. D’abord, il faut dire qu’on assiste à un phenomène d’effondrement du centre politique et de crise des bipartismes traditionnels dans des différents pays. Dans ce cadre là, on a pu voire l’arrivée au pouvoir des gouvernements réactionnaires à la manière de Trump aux États-Unis, de Bolsonaro au Brésil et la croissance importante des partis d’extrême droite un peu partout en Europe.

L’arrivée au pouvoir de ces types de gouvernements est liée à une affaiblissement de la médiation de la démocratie bourgeoise où on peut voir une tendance à s’appuyer sur les institutions les moins démocratiques de la légalité bourgeoise. Les contre-réformes du travail, les ajustements économiques, les états d’exception, les attaques contre les migrants, les femmes et les personnes LGTB sont des caractéristiques en commun des gouvernements de droite qui gouvernent dans le monde actuellement.

Dans ce contexte, l’arrivée au pouvoir du candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro à la présidence du Brésil constitue un vrai danger d’une avancée encore plus réactionnaire vers un gouvernement autoritaire aux caractéristiques bonapartistes avec le soutien de l’armée brésilienne, des Églises catholique et évangélique, de la bourgeoisie locale et de l’impérialisme.

Mais malgré que le virage à droite est l’élément dominant de la situation, il y a aussi une polarisation qui permet l’emergence des contre-tendances dynamiques avec des résistances et des luttes qui se développent.

La première contre-tendance à l’echelle internationale est celle du mouvement de femmes. En effet, on peut constater un énorme développement d’une sensibilité féministe internationale avec un mouvement massif qui a une coordination internationale et qui partage des expériences de lutte et d’organisation. Le mouvement de femmes a été en première ligne de bataille contre le gouvernement Trump et contre le gouvernement Bolsonaro depuis leurs arrivées au pouvoir.

En Argentine, ce sont les femmes celles qui ont organisé la première grève générale contre le gouvernement Macri (et non la CGT). En s’appuyant sur l’expérience du mouvement Ni una Menos contre les violences sexistes et les féminicides, les mobilisations de cette année pour la légalisation de l’avortement ont réussi à obtenir une majorité sociale qui s’est prononcée massivement pour l’IVG légale pour la première fois dans l’histoire du pays. Et tout cela a produit un impact pour le développement du féminisme dans tout le continent et même ailleurs.

Le mouvement de femmes d’Argentine a des méthodes d’auto-organisation importantes comme celle de la Rencontre Nationale des Femmes, une rencontre pour discuter de la stratégie du mouvement à une echelle de masses. Du point de vue stratégique, l’expérience de construction de Las Rojas montre une opportunité pour construire un courant féministe lutte des classes à l’interieur de ce mouvement avec la perspective stratégique de l’alliance avec la classe ouvrière.

Dans cette perspective, l’existence actuelle d’une nouvelle génération, d’une jeunesse militante et d’un mouvement étudiant avec une conscience en général ‘anticapitaliste’ est une opportunité pour la politiser et l’organiser d’une manière révolutionnaire.

En plus, le phenomène de la polarisation politique s’exprime aussi par la voie électorale avec une polarisation qui est profité ‘à gauche’ par le réformisme, comme dans le cas des socialistes démocratiques d’Amérique, qui ont gagné les élections de mi-mandat avec un score du 78% dans la ville de NYC. Mais, la polarisation peut être profité aussi par l’extrême gauche, dans les pays où nous sommes les plus implantés, notamment en Argentine et en France.

En conclusion, dans le contexte actuel d’un monde inestable et polarisé, l’enjeu est de s’appuyer sur les élements les plus dynamiques de la situation, de politiser et d’organiser les mouvements sociaux qui se développent et de trouver les moyens pour que la classe ouvrière apparaisse en tant que telle dans la perspective de relancer la lutte pour le socialisme et de construire des forts partis révolutionnaires à tel effet.

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