Flora Kessler et Santiago Follet
La présente contribution a pour but d’aporter quelques eléments et des définitions destinées à penser la situation politique internationale dans le cadre du cycle polítique et historique actuel à la lumière des derniers évenements de la situation internationale.
D’abord, il faut dire que la situation actuelle se caracterise par un cycle politique des conjonctures changeantes. Ce n’est pas le même cycle politique que celui des années 90. Depuis la chute du mur de Berlin, il y a eu deux -ou trois- cycles politiques différents, alors que ce serait une erreur de les évaluer tous avec la même caractéristique négative ou adverse que dans les années 90, bien qu’en général les relations de pouvoir défensives n’aient pas été inversées entièrement. Cependant, la période qui s’est écoulée depuis la dernière décennie et demie a comporté des éléments de contrepoids et de contretendances et une accumulation d’expériences très importante. Cette deuxième période, ouverte à partir des années 2000, a montré l’apparition de processus de rébellions populaires dans tout le monde, avec les rébellions en Amérique Latine et le printemps arabe ou le mouvement des indignés en Espagne et la rébellion en Grèce, entre autres. Cela veut dire que le cyle politique actuel, avec des conjonctures ouvertes et dinamiques, ouvre des nouvelles possibilités pour l’intervention et la construction du trotskisme.
De plus, l’économie mondiale ne surmonte pas cette crise originée en 2008 et il y a la possibilité du rétablissement d’une crise au moyen terme. La manque de perspectives claires pour l’économie mondiale, et la tension géopolitique avec l’arrivé au poivoir de Trump et la croissance de la Chine, entre autres facteurs qui provoquent des mouvements constants, produissent la configuration d’un scénario de polarisation, avec des tournants vers la droite et des débordements vers la gauche.
De cette façon, dans la dernière période de derniers deux ans, il y a eu un tournant vers la droite de la situation internationale, alors que les élements centrals des rébellions populaires ont était laissés de coté, en géneral parce ces rébellions ont était absorbies par la vie institutionnelle, et cela a permet un nouveau tournant à droite exprimé par les atentats, les états d’exception, les ajustements economiques, les lois travail et le tournant à droite d’Amérique Latine, avec l’assomption de gouvernements réactionnaires.
De cette manière, la conjoncture actuelle se caractérise par un double composant de tournant à droite, mais avec des élements d’action et reaction. Des tournants à droite et des résistances, sous-produit de cette cycle de rébellions populaires qui n’a pas été entièrement absorbi ni neutralisé. Il s’agit d’un cycle ouvert, ou il y a au même temps des élements d’avancée réactionnaire et de rébelion populaire d’une manière simultanée, qui s’expriment par une croissante polarisation politique, économique et sociale. Il y a une avancée de la bourgeosie mais pas d’une manière unilaterale, sinon avec une polarisation crossainte de la lutte des classes, avec des confrontations plus directes. La crise de la Catalogne, la résistance au fraude en Honduras, l’explosion politique en Argentine contre l’ajustement de Macri, et les nouvelles victoires des grévistes en France, avec l’expérience précedente de la lutte contre la loi El Khomri, nous montrent le développement d’un autre pôle, d’une riposte et d’une confrontation.
Dans ce contexte là, il y a aussi l’emergence d’une nouvelle generation à partir de laquelle la gauche révolutionnaire se construit, qui exprime une accumulation d’expériences. En Argentine cela se manifeste grace à la continuité avec l’Argentinazo de 2001. En Honduras, avec le lien avec la lutte contre le coup d’Etat avec des élements de rébellion populaire de 2009, qui a été récupperé dans la lutte actuelle contre la fraude électorale. Dans ce point là, nous avons quelques définitions: le recommencement de l’expérience historique, l’accumulation d’expériences et l’emergence d’une nouvelle géneration. Des nouveaux mouvements de lutte à l’echelle mondiale, comme le mouvement des femmes, et toute une série d’élements dinamiques qui sont lesquels permettent de construire nos partis révolutionnaires dans le monde avec cette nouvelle géneration de militants révolutionnaires dans des différants pays. Dans les pays où on observe ces phenomènes et nous ne sommes pas forts, cette jeuneusse devient autonomiste ou anarchiste, mais dans les pays où le trotskysme est présent, la gauche révolutionnaire se construit, se renouvelle et elle augmente de taille.
C’est pour cela que la tache principale n’est pas de se replier ni de contruire de partis larges mais d’intervenir dans ces nouveaux mouvements de résistance et des rébellions populaires pour leur donner une perspective stratégique et pour construire des partis révolutionnaires à partir de cette avant-garde de lutte, ampliés à une certaine influence des masses. Dans le cadre de la lutte contre contre l’état d’urgence, contre la loi travail, pour la défense des conquêtes sociales des masses, et contre les violences sexistes et pour les droits des femmes, il y a des taches qui sont à l’ordre de jour, comme les taches democratiques, les taches de transition, l’unité d’action dans les luttes, et la création des fronts uniques, avec une bataille permanente contre la bureaucratie syndicale. Tout cela est lié à la construction de l’action indépendante, la construction des partis révolutionnaires et la construction des courants syndicaux classistes et anti-bureaucratiques, et la participation électorale du point de vue de l’indépendance de classe, comme l’expérience argentine avec les deux fronts de l’extreme gauche.
Pour conclure, la tache principale, c’est la construction de nos partis et le relancement du marxisme révolutionnaire, avec la compréhension qu’il est possible de construire des organisations révolutionnaires d’avant-garde avec une influence plus grande dans le contexte actuel. L’exemple argentin est une expression, bien qu’avec des especificités, des perspectives pour le trotskisme au niveau mondial, des perspectives qui nous donnent un optimisme, rationnel, mais, en fin, optimiste.