Santiago Follet
Les hospitaliers, en première ligne de la lutte contre le covid-19, sont actuellement à l’avant-garde de la mobilisation. Partout en France des rassemblements devant les hôpitaux se multiplient. Des mardis et des jeudis de la colère, ainsi que des AG, s’organisent dans la préparation d’une grande manifestation nationale le 16 juin. Tandis qu’à l’international on assiste à un déconfinement de la lutte des classes, l’heure est de rejoindre les soignants dans leur combat pour la défense de l’hôpital public et contre la politique néfaste du gouvernement Macron.
Les travailleurs de la santé à l’avant-garde de la mobilisation
Depuis le lundi 11 mai, jour du déconfinement, les rassemblements devant les hôpitaux sont l’élément le plus marquant de la situation politique actuelle. Ce jour là, à Paris, à Nantes et à Toulouse, nous avons pu voir des actions impulsées par les travailleurs de la santé avec le soutien notamment des syndicats Sud et Cgt. Cette semaine, dans le CHU de Bordeaux, les hospitaliers se sont mis en grève. Le jeudi 21 mai, à l’hôpital Robert Debré de Paris, un rassemblement de plus de 800 personnes a eu lieu et les travailleurs prévoient d’en faire un autre chaque jeudi. Hier, mardi 26 mai, a été l’occasion du “mardi de la colère”. Une initiative bien suivie en Île de France, Lyon, Montpellier et Bordeaux, entre autres.
Les revendications de soignants sont clairs. Les travailleurs de la santé demandent plus de moyens humains et financiers pour l’hôpital public. Il leur faut du matériel, des masques, des lits de réanimation, une augmentation du nombre de personnel et une revalorisation salariale des travailleurs. Leurs colères sont tout à fait compréhensibles. Ils ont dû faire face à la crise sanitaire dans le contexte des promesses non tenues par le gouvernement Macron. C’est pour cela que les soignants ont interpellé le président lors de sa visite à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière le vendredi 15 mai. Ils ne veulent pas de médailles ou de remerciements, ils exigent de vraies solutions pour la santé publique.
Rejoignons les soignants contre le gouvernement Macron !
Selon une enquête de l’institut Ipsos parue dans Le Monde « Le crédit accordé à la parole gouvernementale, en matière d’ « informations livrées » sur le coronavirus, est faible. Il n’obtient pas la moyenne : 4, sur une échelle allant de 0 à 10, de « pas du tout confiance » à « tout à fait confiance. » Par contre, « Les professionnels de la santé enfin, sont en tête du classement (7,3). Les Français accordent plus de confiance à ceux qui sont au chevet des malades qu’à ceux qui doivent trouver des remèdes. »
Nous partageons cette méfiance vis-à-vis des autorités. Le gouvernement Macron-Philippe nous a menti à plusieurs reprises. Ils ont montré toute leur improvisation et leur irresponsabilité tout au long de la crise du coronavirus. De plus, ce 19 mai, La République en Marche a perdu sa majorité à l’Assemblée Nationale, ce qui constitue un nouveau symptôme de la faiblesse du gouvernement. Ils ont voulu sauver les profits des riches avec des aides pour les entreprises et ils ont renvoyé les enfants dans les écoles selon les besoins du MEDEF. Mais ils ont abandonné la santé publique.
De l’autre côté, les soignants et leurs soutiens s’organisent. Les initiatives se multiplient partout dans le territoire. Il est l’heure de déconfiner nos mobilisations et d’exprimer notre solidarité avec les hospitaliers dans les rues. Parce que nos vies valent plus que leurs profits. Participons aux rassemblements de la colère devant les hôpitaux et construisons une grande manifestation nationale le 16 juin !