Mémoire, vérité et justice : l’Argentine se mobilise pour les 30.000 camarades disparus
A 45 ans du 24 mars 1976, le jour qui a marqué le début de la dernière dictature militaire en Argentine, une énorme mobilisation a battu les pavés du pays sud-américain. «Ni oublie, ni pardon, ni réconciliation.»
A 45 ans du 24 mars 1976, le jour qui a marqué le début de la dernière dictature militaire en Argentine, une énorme mobilisation a battu les pavés du pays sud-américain. Les cortèges des organisations de défense des droits humains indépendantes du gouvernement national ainsi que les partis de gauche et d’extrême gauche ont marché de manière unitaire envers la Place de Mai de Buenos Aires.
Les manifestants ont scandé le slogan «Ni oublie, ni pardon, ni réconciliation» pour exiger toute la vérité et la justice pour les 30.000 camarades disparus pendant la dictature militaire et pour tous les disparus en démocratie.
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Manuela Castañeira, porte-parole du Nuevo MAS, a déclaré : «Ce 24 mars nous nous mobilisons à la Place de Mai aux côtés de la Rencontre Mémoire, Vérité et Justice, dans le 45ème anniversaire du dernier coup d’Etat. Nous nous mobilisons pour les 30.000 camarades détenus-disparus, contre l’impunité d’hier et d’aujourd’hui, pour exiger justice pour Santiago Maldonado et Facundo Castro. Nous dénonçons les menaces reçus par les témoins de l’affaire Facundo Castro de la part de la Police de Buenos Aires.»
Castañeira a ajouté : «Nous ne pouvons pas ouvrir un boulevard à la droite ni laisser passer les menaces de mort aux référents de la lutte pour la défense des droits humains. Nous pensons que les droits démocratiques se défendent dans les rues. Nous ne partageons pas l’appel du gouvernement national (Alberto Fernández) à ne pas se mobiliser pour la deuxième fois consécutive. Nous devons exiger toute la mémoire, la vérité et la justice pour les mères et les grands-mères que cette année ne pourront pas participer à la manifestation. Nous invitons à toutes et à tous à rejoindre cette journée de mobilisation.»