Ce samedi avait lieu une manifestation contre le racisme et les violences policières et pénitentiaires au départ de place du Châtelet, à Paris. Elle a réuni environ 5 000 participants qui ont défilé sous le contrôle attentif de la police, ce qui n’a pas réussi à entamer la combativité de cette journée de lutte.
Ce samedi 19 mars les militants de Socialisme ou Barbarie ont été présents dans le cortège du NPA lors de la manifestation nationale contre le racisme et les violences policières. A l’initiative de Campagne Antiracisme et Solidarité et le Réseau d’Entraide Vérité et Justice, la journée s’inscrivait dans le cadre d’une campagne anti-raciste plus large qui a marqué le mois de mars et rassemblé un large front d’organisations luttant contre les politiques répressives de l’État.
Intervention de Mary, pour le NPA Jeunes, ainsi que de Mario et Alioune pour le CEE (Collectif des Etudiant.e.s étranger.ères de Paris 8) :
En ce moment, à la marche des solidarités. Contre les violences policières et le racisme d'Etat. Pour la liberté de circulation et la régularisation de toutes et tous. Mary du NPA Jeunes, Mario et Alioune du CEEP8 prennent la parole à la manifestation.#marchedessolidarites pic.twitter.com/sQUga5D4hs
— Socialisme ou Barbarie (@SoBFrance) March 19, 2022
La manifestation était composée de nombreux collectifs de familles et soutiens de victimes tuées ou mutilées par la police et la gendarmerie ou dénonçant de la violence carcérale, ainsi que des collectifs pour la régularisation des sans papiers comme la Coordination 75 des Sans Papiers. D’autres organisations comme le DAL, qui milite pour le droit au logement, se sont également saisies de la date pour mettre en avant la multitude de problèmes qui concernent les personnes en situation de précarité. Quelques organisations syndicales et militantes étaient également présentes en soutien, malheureusement pas assez nombreuses, allant du NPA à l’organisation anti-fasciste la Jeune Garde en passant par des syndicats comme Solidaires et la CNT.
A Barcelone, une initiative similiaire s’est tenue pour manifester en défense des droits des migrants, pour la liberté de circulation et d’installation de toutes et tous. L’Etat Espagnol est responsable des récentes brutalités contre les migrants à la frontière de Melilla. Du 2 au 4 mars, quelques 4 000 migrants subsahariens ont tenté de franchir la frontière de Melilla, face aux attaques brutales de la police des frontières, laissant des images inhumaines de racisme institutionnel. Pour ces raisons, les militants de Socialisme ou Barbarie Barcelone ont fait partie de journée de mobilisation.
Les gouvernements qui se sont succédés ont bien montré que, quand il s’agit de réprimer les quartiers populaires, donner des gages à la police ou renforcer le tri aux frontières, il y avait toujours des idées et des moyens pour soutenir celles-ci.
Avec beaucoup de cynisme, la crise ukrainienne montre bien que des initiatives peuvent être mises en œuvre pour accueillir les réfugiés tout en tenant un discours soit disant social. Face à cette hypocrisie électorale ces échéances, importantes pour visibiliser les nombreuses luttes contre les des discriminations institutionnelles et sociales, doivent continuer à être investies et élargies, surtout dans un contexte où candidatures de droite aux présidentielles cherchent à tout prix à avoir champs libre pour promouvoir leur perspectives anti-sociales, discriminatoires et répressives.