Plus de 500 étudiants de la Sorbonne à Paris ont organisé une assemblée qui a débouché sur une occupation pour protester contre le faux dilemme posé par le second tour des élections.
« Ni Macron ni Le Pen », tel était le slogan auquel des centaines d’étudiants ont souscrit pour montrer leur mécontentement à l’égard des deux candidats. En occupant l’un des amphithéâtres de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ils ont entonné des chants antifascistes.
Lors de l’assemblée, les étudiants ont soulevé la nécessité de « s’approprier le débat » contre le « chantage réactionnaire » consistant à devoir choisir entre la réélection d’Emmanuel Macron et la candidate d’extrême droite Marine Le Pen.
Plus de 500 étudiants à la Sorbonne, face à #Macron et #LePen, une riposte étudiante s'organise ! #presidentielles2022
Photo : Unef Tacle. pic.twitter.com/Bt3ZMAFnX7— Socialisme ou Barbarie (@SoBFrance) April 13, 2022
Et bien que l’une des positions les plus entendues lors de l’assemblée ait été l’appel à l’abstention au second tour, la résolution votée n’a finalement pas pris de position définitive sur la manière de voter, mais a appelé à « des blocages, des mobilisations et des actions ».
Ce n’est pas la seule université où des manifestations d’étudiants ont eu lieu contre le scénario proposé par le scrutin du 24 avril. Il y a également eu des blocages et des occupations à l’université de Paris-8 et sur le campus de l’École Normale Supérieure.
Socialisme ou Barbarie célébre la riposte étudiante qui s’organise contre Macron et Le Pen et appelle à préparer le « troisième tour social » dès maintenant.
Les étudiants ont réussi à entrer #sorbonne pic.twitter.com/O13ATs0JlP
— Les Étudiants Vont Bien #NiMacronNiLePen 💉💉💉 (@VontBien) April 13, 2022
Ce mardi 12, une assemblée s’est également tenue à Paris 8 pour demander la régularisation des étudiants venus d’Ukraine. Elle a été marquée par le rejet de la politique raciste d’expulsion des étudiants étrangers et des réfugiés.
C’est une politique appliquée par le gouvernement Macron (qui fait la différence entre les réfugiés ukrainiens et ceux d’autres pays) qui s’inscrit parfaitement dans le racisme d’ultra-droite de Le Pen. Dans ce contexte, l’assemblée a exigé la régularisation et la libre inscription de tous les étudiants étrangers à l’université.
