La semaine dernière, nous avons accompagné les étudiants étrangers de Paris 8 dans leur demande de régularisation auprès de la préfecture de Bobigny. L’évènement se déroule dans un contexte de deuxième mandat de Macron et de REM, dont le résultat marque une représentation plus large du facho-nationalisme et du racisme le plus rance du pays. En gros, des résultats électoraux qui se présentent assez défavorables par rapport aux acquis sociaux historiques, fondamentaux, et qui menacent les conditions de l’avenir immédiat.
Un premier rassemblement à la Préfecture de Bobigny
À l’université de Saint Denis les diverses associations étudiantes et politiques ( POID, FJR, SUD EDUC, RP, NPA) d’étudiants se sont unis dans la lutte. La demande devient plus sensible, notamment dans un contexte de tri migratoire sélectif et raciste mené par le gouvernement, ce qui s’est encore illustré récemment au sujet des exilés du conflit en Ukraine.
Dans le même temps, l’ensemble des étudiants sont inquiets pour leur avenir puisque la précarité reste toujours à l’ordre du jour. Les travailleurs vacataires de l’université restent encore mal payés et le personnel de la bibliothèque continue de se battre pour des conditions de travail décentes. Les étudiants dénoncent également la chute informatique du plate-formes pédagogiques en ligne suite à la mise en place des examens à distance, parmi d’autres complications qui s’ajoutent à la colère des étudiants.
Il ne faut pas oublier que les étudiants ont été les premiers à réagir aux résultats entre les deux tours avec la prise de la Sorbonne et des assemblées massives à Sciences Po et l’ENS. Dans cette suite, les étudiants étrangers se battent pour toutes ces demandes et passent un petit rappel en direction des autorités et du pouvoir : celui de ne pas forcer la main des étudiants, puisqu’ils sont prêts à s’organiser et à se battre.
La détermination exemplaire des ces 23 étudiants étrangers pour leur régularisation démontre qu’il n’y a pas chemin autre que construire un nouveau rapport de force. Il s’agit d’une dynamique qui doit marquer le rythme à tenir en termes d’organisation, pour la défense du droit à étudier, travailler et circuler librement sur le territoire français.
Prochain rendez-vous : Mercredi 18 mai à 14h !
L’État glisse sa responsabilité sur l’institution universitaire et celle-ci devient garante et complice des violences structurelles profondément racistes, sélectives, discriminatoires pour les jeunes de tous horizons.
Dans ce sens, nous croyons fort qu’une autre lecture du résultat électoral misérable c’est aussi celle de l’ urgence d’agir et en même temps de regrouper les combats de la gauche révolutionnaire comuniste, la renforcer en tant qu’alternative politique et développer une stratégie propre mais aussi collective.
Il est désormais moment d’agir, élargir, renforcer et même redoubler tous les moyens collectifs d’action, afin d’aboutir dans nos différentes demandes en intervention organisées active, dans nos structures et dans les rues.
Nous continuerons à leurs côtés pour accompagner le prochain rassemblement le 18 mai prochain à 14h à la prefecture de Bobigny. Nous vous invitons à nous joindre pour des conditions dignes d’étude et de travail à l’université Paris 8.
Régularisation immédiate pour tous et toutes ! Une carte étudiante = un titre de séjour
Étudiant.e.s solidaires, antiracistes et en pie de lutte dans la rue !
Régularisation des sans papiers et en toute solidarité, restons ensemble, résistons ensemble!