Grèves et manifestations pour l’acte 3 du secteur social et médico-social

"Tout le monde se bat pour le social et le social se bat pour tout le monde !"

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Young woman with a raised fist protesting in the street in front of the government building. 2021

Mardi 31 mai et mercredi 1 juin, les travailleurs et travailleuses du secteur médico-social et social ont organisé deux journées de grèves et mobilisations en appelant à un 3ème acte du secteur. Cet appel s’est fait suite à deux journées de grève du mois de décembre 2021 et de février 2022.

Le gouvernement, au milieu de sa campagne électorale et après les journées de grève dans lesquelles les travailleurs sociaux ont pu exprimer leur colère et montrer leur mécontentement, était sorti de la Conférence des Métiers du Social avec le grande annonce d’une prime de 183 euros qui serait perçue dans les salaires du mois d’avril et réglementée par décret en participation des fonds nationaux et départementaux.

Les 183 euros de prime posent toujours le problème d’un payement qui ne cotise pas pour les droits à la retraite et qui est très loin de la demande du secteur de l’augmentation des salaires d’entre 300 et 400 euros. En plus, sur la publication du décret il a eu l’exclusion des certains travailleurs du secteur et au jour d’aujourd’hui et après avoir été réélu, le gouvernement de Macron n’a pas réussi à payer sa fameuse prime à la totalité des travailleurs du secteur.

 

Ainsi, la situation du secteur s’est aggravée par une explosion de la demande de tous les services sociaux, soit pour l’accompagnement des personnes handicapées, soit pour les professionnels qui accompagnent des familles en précarité du logement, pour les services de protection de l’enfance, pour l’accompagnement des migrants, pour les femmes victimes de violence faites aux femmes, entre autres.

Les professionnels du secteur sont confrontés à de moins en moins de moyens pour faire face aux difficultés économiques de plus en plus de personnes face à l’augmentation de prix de tous les produits de première nécessité. Le manque de moyens pour donner réponse au public et la faiblesse des salaires du secteur font qu’il y a un grand nombre de postes vacants dans presque toutes les équipes de travail, ce qui pousse les travailleurs sur place jusqu’au bout de leurs capacités avec des conséquences sur leur santé physique et mentale. La crainte du burn-out fait partie du quotidien d’un travailleur social aujourd’hui.

La mobilisation du 31 mai s’est déroulée dans au moins 60 villes de l’hexagone, comme Strasbourg, Toulouse, Metz, Grenoble, Lyon. Dans le cadre de ces deux journées, le 31 nous avons participé à une manifestation à Paris qui a eu lieu depuis l’Hôtel de Ville et qui a voulu arriver à Matignon, mais qui a réussi à conduire à plusieurs centaines personnes aux Invalides, sans aucun acte de répression de la part de la police. Le 1er juin le mouvement parisien s’est présenté dans le siège de Nexem, une grande entreprise qui fait partie du phénomène de privatisation du secteur social, pour dénoncer les pratiques néfastes qui veulent imposer des critères financières sur les accompagnements et qui précarisent énormément les conditions du travail de ses salarié.e.s.

Nous continuerons en alerte et mobilisation en accompagnant les actions du secteur jusqu’à l’obtention de l’amélioration des conditions de travail pour les salariés et des conditions d’accueil pour le public qui a besoin des services sociaux.

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