La rentrée 2022-2023 annonce un agenda assez chargé pour le gouvernement des riches qui s’est âpreté à déclarer la « fin de l’abondance » en début du mois de septembre. Une phrase qui peut faire penser au rétablissement de l’ISF, mais dans le langage des capitalistes elle se traduit comme « faire payer la crise aux travailleurs ».
Capitalisme, guerre et patriarcat
Une crise profonde du système économique impacte la planète d’une façon imminente. La devise de l’Euro se trouve en décalage défavorable avec le dollar, fait historique qu’on n’avait pas vu depuis sa création. Ce fait est suivi par d’autres éléments d’approfondissement de cette crise qui a à l’origine plusieurs facteurs déclencheurs auxquels s’en chevauche la guerre en Ukraine. Le rôle du bloc européen censé de configurer un front politique, reste très faible avec ses sanctions à la Russie et ne trouve pas d’unité pour pallier les effets économiques néfastes de contribuer financièrement à la guerre.
La pression de la survie pour la classe travailleuse devient et deviendra de plus en plus lourde, l’inflation commence à taper sur le pouvoir d’achat et le salaire se voit complètement minimisé par la flambée de prix sur tout le territoire français. La tendance se confirme pendant que les salaires sont en chute libre et la violence de l’Etat prend force avec les menaces du 49.3 ainsi que dans la rue avec les bavures policières.
Même si le gouvernement de Macron à prévu d’avancer quelques mesurettes pour se donner un peu de marge avant la rentrée « sociale », c’est bien dans un contexte économique dégradé que les directions syndicales ont décidé d’appeler à une journée de grève qui concerne plus qu’un secteur d’activité. Du côté des femmes comme d’habitude la crise économique s’accompagne d’une recrudescence de la violence et l’augmentation de féminicides issus des inégalités sociales et de genre.
Un spectre de grève hante l’Europe
Cependant, qui dit rentrée, dit aussi rentrée des luttes. Les directions syndicales de la CGT, SUD et FSU ont appelé l’ensemble de secteurs à une journée de grève pour le 29 septembre, ainsi que des mouvements de grève anticipés pour le secteur de l’aéroport et de la santé s’annoncent pour le 15 et le 22 respectivement.
Le spectre de la grève contre l’inflation hante l’Europe, nous avons pu le voir en Angleterre avec les débrayages dans les transports, aux ports, à la poste et dans divers secteurs de l’économie anglaise qui n’ont pas pu arriver au stade de grève générale en raison de la mort de sa monarque, mais qui laisse des conflits toujours ouverts. En Espagne, c’était le secteur aérien pendant la fin de l’été et de la même manière en France, nous avons vu les sages femmes, les vigies d’aéroport, les éboueurs, le personnel de la SNCF qui ont déjà commencé fait des mobilisations qui vont se poursuivre dans les mois à venir.
Construisons nos luttes sociales et féministes
Du côté des femmes et des diversités de genre, il se prépare la journée internationale pour le droit à l’avortement avec une manifestation le prochain 28 septembre. Il s’agit d’une mobilisation organisée par le « Collectif Europe Avortement, les femmes décident ». Un espace d’organisation politique qui regroupe plusieurs associations, partis, syndicats de tous les horizons en raison de la solidarité internationale de la lutte pour l’avortement et pour son inscription parmi les droits humains fondamentaux de la Charte des droits de la U.E. Cette bataille comme les prochaines dates à venir dans l’agenda féministe doivent nous retrouver ensemble et en pie de lutte contre un seul énemie.
Nous serons dans la rue ce 28 et 29 septembre pour faire vivre les demandes féministes, des jeunes et des travailleurs, de la main de tous les secteurs en grève qui clament plus que le salaire, sinon la justice sociale, la justice climatique, la fin d’un système irrationnel qui priorise la dépense de la guerre et les jets privées. Nous serons pour y construire une journée active dans toutes nos structures d’étude et travail pour qu’il soit aux riches de payer cette crise.