Le 8 mars, nous avons participé aux actions internationales de grève féministe.
Depuis plusieurs années, le mouvement des femmes a commencé un processus d’organisation à l’echelle internationale qui ne s’arrête pas. Des actions directes de manifestations dans la rue s’organisent pour protester contre les conditions de vie qui nous soumettent à la précarité, à la violence et d’une façon générale à l’inégalité du système patriarcal.
En France, ce 8 mars s’est inscrit, comme en 2020, dans le cadre de la lutte contre la réforme des retraites. Le gouvernement Macron a lancé encore une fois une attaque contre nos acquis sociaux. Il s’agit d’une réforme qui impacte d’une façon plus agressive les femmes. Elles occupent des postes moins bien payés, souvent à mi-temps et avec des périodes de chômage, liés aux conditions de genre, comme par exemple : l’impact différentiel de la migration, la maternité ou encore la nécessité d’assurer des soins au sein de leurs familles et entourages.
Le média féministe Les glorieuses fait toujours le même constat depuis des années : les femmes sont toujours moins payées que les hommes. Selon cette source, si on analyse l’année 2022, tout le travail fait par des femmes à partir du 4 novembre, aurait pû se considérer gratuit à cause de la brèche salariale entre femmes et hommes. La grève des femmes reste un outil tres précieux pour faire valoir notre place dans la production et dans la société, pour mettre en valeur tout le travail assuré par les femmes dans le système capitaliste.
Dans ce contexte, au Brésil, les camarades du collectif féministe Vermelhas ont reclamé dans la rue pour des moyens pour en finir avec la violence et les féminicides. Elles exigent de lancer et de construire une grande campagne pour la légalisation de l’IVG, mais aussi por demander l’emprisonnement de Bolsonaro et de tous les putschistes ennemis des femmes et des personnes LGBT.
En Argentine, Las Rojas se sont manifestées contre le gouvernement Alberto Fernandez et sa politique d’austérité et contre l’extrême droite. Celle dernière propose, dans le cadre d’une année électorale, de revenir en arrière sur des conquêtes du mouvement féministe. Les fachos veulent interdire le droit à l’IVG acquis en 2022 ou encore supprimer le Ministère Nationale des Femmes, qui applique la loi contre la violence faîtes aux femmes. Le féminisme se mobilise pour maintenir les acquis arrachés par la lutte.
Au Costa Rica, les camarades de Las Rojas se battent pour obtenir le droit à disposer de leurs corps, en dénonçant les annonces provocateures et réactionnaires du gouvernement Chavez. Le président a déclaré qu’il veut revenir en arrière sur la permission actuelle d’avortement thérapeutique qui existe dans le pays.
Nous vous invitons, après la participation aux actions de la journée du 8 mars, à poursuivre les actions de grève des femmes de toutes les tâches, les rémunérées et les ménagères, à rester organisées et mobilisées jusqu’à obtenir nos revendications.