Nous manifestons pour les retraites, le gouvernement nous jette des cacahuètes

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Le jeudi 20 avril les casseroles ont laissé place sur la place de l’Hôtel de Ville de Paris aux slogans chantés par les jeunes, les cheminot.e.s et les salarié.e.s des collectifs interprofessionnels. À l’appel de l’Assemblée Générale interprofessionnelle des Hauts-de-Seine (92) et de la Coordination Nationale Étudiante (CNE), plusieurs milliers de personnes se sont rejoints pour le retrait de la contre-réforme des retraites. Une partie du cortège a défilé jusqu’au siège du MEDEF. Ce jeudi 20 avril était la journée de grève d’expression de la colère cheminote, décidée par l’ensemble des syndicats de cheminot.e.s. Certaines sections des syndicats FSU, Sud et CGT étaient présentes. La CGT Cheminot.e.s a été bloquée par les CRS et n’a pu finir le parcours, craignant pour son camion.

Les médias détenus par les milliardaires n’ont pas relayés les informations sur cette manifestation. Les éditorialistes de droite aimeraient tourner la page pour s’étendre sur des sujets sur lesquels ils sont plus à l’aise. Mais notre classe ne fera que repasser le plat au gouvernement Macron jusqu’à ce qu’il cède : la retraite nous la voulons à 60 ans et à taux plein, à 55 ans maximum pour les métiers pénibles.

 

Le gouvernement tente de faire taire les casseroles avec des carottes

Darmanin, ministre de l’Intérieur, a indiqué que les excès de vitesse de moins de 5 km par heure ne seront plus pénalisés par la perte d’un point sur le permis de conduire. Les associations contre les violences routières s’indignent que le gouvernement essayent de soudoyer les conductrices et conducteurs avec ce cadeau empoisonné : la plupart des accidents mortels ont lieu avec un léger excès de vitesse.

Ce n’est pas la seule mesurette annoncée par le gouvernement pour tenter de se racheter à bon marché auprès de l’opinion publique. Après que les gouvernements libéraux successifs n’ont eu de cesse de vouloir réduire le nombre de fonctionnaires, la France arrive dans une situation où il faut plus de deux mois pour faire faire une carte d’identité nationale. Borne, première ministre,  n’a rien trouvé d’autre pour apaiser la colère des Français.e.s que de proposer que soit réduit le délai pour refaire sa carte d’identité à un mois. Mais quelle mesure sociale et radicale ! Le gouvernement semble avoir le cerveau complètement cuit après trois mois et demi de contestation. Ce ne sont même pas des miettes qui sont jetées aux travailleuses et travailleurs, c’est du mépris en barre. 

Darmanin est revenu sur ses prises de positions homophobes et transphobes il y a dix ans. S’il a besoin de conseils pour abandonner ses opinions avariées, nous nous ferions une joie de l’éclairer : ouvrir les frontières, lutter contre les oppressions etc. Darmanin s’est formé à la bonne école homophobe de Christian Vanneste, ancien maire de Tourcoing, il tente simplement de retourner sa veste du bon côté. Mais nous ne sommes pas dupes. Nous continuons d’organiser la lutte contre les LGBTIphobies. Ce dimanche 23 avril se tenait à Paris la Marche Lesbienne. Le mois des fiertés en juin nous porterons partout dans le monde nos revendications contre les réactionnaires de la trempe de Darmanin.

Le 1er mai, mettons la révolte sur le feu

Le vendredi 28 avril, la CGT appelle à faire grève pour les retraites et les salaires. La CGT Énergie répond aux cent jours d’apaisement qu’aimerait avoir Macron cent jour d’actions et de colère. Si le gouvernement méprise les travailleuses et travailleurs, il devra faire sans elleux pour les JOP2024, Roland-Garros, le festival de Cannes, la coupe du monde de rugby et autres divertissements auxquels les travailleurs et travailleuses n’ont de toute façon pas accès. 

La prochaine grosse journée d’action commune entre les huit centrales syndicales pour les retraites est le lundi 1er mai, un jour férié acquis de longue lutte. Le 1er mai est la date d’anniversaire de victoire de la lutte pour la journée de huit heures des ouvrières et ouvriers des Etats-Unis, en 1886. D’ici le 1er mai, journée internationale des travailleuses et des travailleurs, maintenons la pression sur le patronat et le gouvernement.

Continuons les casserolades lundi 24 devant toutes les mairies, poursuivons les grèves pour nos salaires et nos retraites, soyons toutes et tous dans la rue le 1er mai ! Battons le fer tant qu’il est chaud, et nous allons plier ce gouvernement de pacotille !

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