Un gouvernement autoritaire en guerre contre la démocratie

Alors une journée internationale des travailleuses et travailleurs le 1er mai placée sous le signe des retraites et des salaires, le comportement du gouvernement s’enferre dans la répression. La violence des forces de l’ordre dans les manifestations associée aux projets de lois nationalistes qui draguent allègrement l'électorat d’extrême-droite témoignent d’un réel renforcement de l’autoritarisme du gouvernement en France. 

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Un premier mai réussi dans la rue qui s’achève dans des arrestations arbitraires, le report de la Loi Darmanin et de la généralisation du Service National Universel (SNU), l’interdiction abusive de concert de casseroles, le gouvernement trahit sa fébrilité. Les ministres ne peuvent plus envisager de sortir sans traîner littéralement derrière elleux le concert de casseroles. Le mouvement social fait trembler le gouvernement et la seule façon dont Macron compte s’en est de terroriser les contestataires. 

 

Libérez nos camarades raflé.e.s le 1er mai

Des militant.e.s ont été interpellés le soir du 1er mai, soit lorsqu’iels quittaient les lieux de manifestation, soit parce qu’iels avaient le malheur de se trouver à Strasbourg Saint-Denis à Paris dans le quartier de la manifestation sauvage. Le mardi 2 mai, un rassemblement devant le commissariat du 15ème arrondissement de Paris a eu lieu pour exiger la libération d’un lycéen embarqué le 1er mai. Les organisations de jeunesse le NPA Jeunes, l’UNEF,  l’Union Étudiante, les Jeunes Insoumis, le Poing Levé et les Jeunes Ecolos IDF avaient appelé à ce rassemblement suite à l’interpellation de plusieurs militant.e.s. 

Les arrestations arbitraires sont allées bon train le 1er mai. Le média Contre-Attaque relaie le fait que six manifestants sont gardés en prison abusivement depuis huit jours, alors que la garde-à-vue doit prendre fin au bout de 48 heures maximum (24h prolongeable une fois).

Un rassemblement est prévu ce mardi 9 Mai à 13h30 au Tribunal Judiciaire de Paris pour exiger la libération immédiate des interpellés.

 

Loi Darmanin, ni aujourd’hui ni demain

Le 29 avril, plusieurs milliers de manifestant.e.s ont défilé lors de la marche des Solidarités à Paris, contre la loi Darmanin. Le gouvernement a reporté l’examen de cette loi controversée à plusieurs mois, ce qui n’est pas du goût du ministre de l’intérieur. Mais Elisabeth Borne s’est certainement dit que pour une fois, il fallait éviter de mettre trop d’essence sur le feu de la contestation.

 

Les préfets jouent la coupe de France des atteintes aux libertés

Le soir de la Marche des Solidarités, les syndicats de Seine-Saint-Denis avaient prévu la distribution de tracts sous forme de cartons rouges pour les supporters et supportrices du match de la Coupe de France. La préfecture a tenté d’interdire la distribution des tracts et des sifflets. A l’issue d’un référé Liberté, les syndicats ont obtenu de la justice l’annulation de ce décret qui porte atteinte à la liberté d’expression. Pourtant la déclaration de la manifestation avait bien été déposée trois jours francs avant l’évènement. Le stade de France s’est lui autorisé à confisquer tract et sifflets. Le gouvernement ne manque pas d’alliés dans le business du football, tant qu’il s’agit de faire des affaires ensemble.

Les supporters ont relayé sur les réseaux sociaux que la 49ème minute du match et la remise de trophée par Macron ont bien été copieusement sifflées. Heureusement, les chaînes de télévision ont remixé le son de la retransmission afin de ne pas déplaire à l’empereur.

 

Halte aux villages du bourrage de crânes

Ce printemps 2023, ce ne sont pas les raisons de se révolter qui manquent. Le 30 avril plusieurs organisations de jeunesse comme le NPA Jeunes et des syndicats comme Solidaires Asso ou la CGT Educ Pop 75 appelaient à se mobiliser contre le village SNU (Service National Universel). Prévu au Parc André Citroën de Paris, l’ouverture du village de l’embrigadement a été accueilli par plusieurs centaines de militant.e.s. Un feu d’artifice rouge a été tiré par les manifestant.e.s pour inaugurer le village patriotique et une banderole anti-SNU a été déployée sur le ballon du parc Citroën. A Torcy la veille, le village SNU avait été annulé, les autorités craignant que la célébration de la patrie soit perturbé par les militant.e.s.

Il est temps de faire leur fête aux idées rances du patriotisme, de la xénophobie et de la violence d’Etat. Macron peut bien célébrer seul le 8 mai 1945 sur les Champs-Elysée. S’il veut donner son sang pour la patrie, qu’il le verse seul aussi. Nous, nous ne voulons pas crever au travail, nous ne voulons pas engraisser les capitalistes, nous ne voulons pas sacrifier l’éducation de la jeunesse à l’armée. Nous voulons construire une réelle démocratie populaire pour ouvrir les frontières, et enterrer les armes et les marchands de canons pour de bon.

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