
Nahel, âgé de 17 ans, a été abattu par la police à Nanterre (Hauts-de-Seine) ce mardi 27 juin matin pour un refus d’obtempérer, tout comme Alhoussein Camara, 19 ans, tué le 15 juin à Saint-Yrieix près de Angoulême.
Nahel a reçu une balle à bout portant alors qu’il démarrait sa voiture de location, un policier l’ayant pris en joue avec son arme à feu. L’autre policier présent a incité son collègue a tirer, comme en témoigne la vidéo où le fonctionnaire lui dit “shoote-le !”. Dans certains médias, les mensonges au sujet de Nahel n’ont pas trainés, le jeune homme a été accusé d’avoir un casier judiciaire par exemple, comme si cela pouvait justifier de l’assassiner. Ces accusations se sont avérées être calomnieuses, c’est une vieille recette de l’extrême droite que de dégrader l’image des victimes de racisme.
Alhoussein Camara quant à lui partait embaucher à Intermarché à 4h du matin quand il a croisé la voiture de la police. D’après les policiers il aurait refusé de s’arrêter à un contrôle, l’un d’eux a tiré mortellement sur le jeune homme.
En 2022, 13 personnes ont été tuées par la police au motif du refus d’obtempérer. Faut-il rappeler aux forces de l’ordre que la peine de mort a été aboli en France ? Par ailleurs des jeunes hommes noirs n’ont-ils pas raison de tenter de s’enfuir quand une arme est braquée sur eux ?
Le racisme dans la police est systémique, il est toléré comme en témoignent les affaires Adama Traoré, mort à lors de son interpellation par la police en 2016, ou Cédric Chouviat, livreur à scooter tué par la police le 5 janvier 2020. Quelles mesures ont été prises depuis ?
Michel Zecler, producteur de musique noir avait été tabassé dans son studio par des policiers en nombre sous prétexte qu’il ne portait pas de masque, en novembre 2020.
Certains politiciens prétendent que la France, ce n’est pas les Etats-Unis en ce qui concerne les violences policières. Pourtant les meurtres d’hommes noirs ou maghrébins s’enchaînent.
Pour répondre à ces crimes racistes et à l’appel de la famille de Nahel, rassemblons-nous le jeudi 29 juin à 14h à la préfecture de Nanterre pour exprimer notre colère face à cette haine qui prospère, et que l’État laisse prospérer.
Les six mois de luttes pour les retraites et les salaires n’ont pas trouvé de débouché. Le gouvernement a maintenu sa porte close à toute discussion. La colère gronde dans la société française, la rentrée pourrait s’avérer éruptive. Le gouvernement maintient la pression en poussant de toutes ses forces sur le couvercle : provocation de Macron sur le chômage des jeunes à Marseille, meurtres racistes de la police, dissolutions d’associations écologistes, suppression de l’agrément anticorruption à Anticor, affaires en cascade pour le gouvernement Macron sans démission. L’humiliation que la bourgeoisie et son fidèle serviteur, le gouvernement Macron, fait subir à notre classe est probablement une bombe à retardement.
Préparons-nous à la révolte, contre ceux qui nous tirent dessus, qui brûlent la planète, qui font fortune sur nos misères, la rentrée va être plus chaude que la météo.