Les collectifs constitués d’associations comme le Front de libération de la Palestine, de syndicats comme Sud Solidaires et d’organisations politiques d’extrème-gauche appellaient à une manifestation de soutien au peuple palestinien ce samedi après-midi au départ de Châtelet.
La répression ne pourra pas ensevelir la solidarité avec un peuple opprimée
Le préfet de police de Paris l’avait annoncé dès le jeudi, la manifestation prévue ce samedi 28 octobre à Paris serait interdite pour des motifs politiques. Le gouvernement français poursuit son objectif de faire passer les gens qui manifestent leur solidarité aux Palestinien.ne.s nassé.e.s et bombardé.e.s sur une bande de terre pour des soutiens du Hamas et des terroristes. Environ 4000 personnes ont manifesté selon la police, mais la configuration des manifestations sauvages dans les rues bondées de Châtelet rendait difficile le comptage. 15 personnes ont été interpellées et 1077 verbalisées.
Les premier.e.s manifestant.e.s arrivé.e.s sur la Place du Châtelet ont été soit verbalisé.e.s et chassé.e.s de la place par la police, soit nassé.e.s. Les personnes qui sont arrivé.e.s plus tard se sont rejointes vers la rue de Rivoli pour former un autre cortège. Ce sont au moins trois cortèges qui ont défilé de Châtelet vers la Gare de l’Est, passant dans les Halles et les rues piétonnes, suivis par la Brav-M ou d’autres unités de police. Les cortèges ont scandé : « Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine. » parfois jusqu’à tard dans la soirée dans les rues piétonnes, où les brigades de police pouvaient difficilement intervenir sans heurter des touristes. Un arsenal de camions de CRS digne d’un film de science-fiction dystopique était garé partout dans le quartier, y compris sur de petites places piétonnes. L’image de la France démocratique donnée par les autorités aux supporters de rugby amassés dans les bars pour la finale était du plus belle effet.
L’Occident si démocrate veut faire taire les critiques de la colonisation
Pendant ce temps à New-York, des juives et juifs organisé.e.s dans le groupe Jewish Voice for Peace-New York City ont apporté par milliers leur soutien aux Gazaouis dans une manifestation dans le hall de gare de Grand-Central. Entre 200 et 300 d’entre elles et eux ont été interpellés par la police, alors qu’iels clamaient simplement « Not In Our Name » (pas en notre nom). Le gouvernement de Biden va-t-il les accuser elleux aussi de suppôts du Hamas, d’antisémites, de terroristes ?
Beaucoup de médias en France assortissent leurs articles sur les manifestations de soutien aux Palestinien.ne.s de chiffre sur les actes antisémites, comme-ci ces faits été corrélés.
Continuons de faire entendre nos voix, même si nos gouvernements essayent de nous museler. Les interdictions de manifestations, les menaces, les procès sur des motifs fallacieux n’émousseront pas la volonté des militant.e.s et des gens solidaires d’un peuple qui survit à 75 ans d’occupation. Depuis le 7 octobre, plus de 8000 Palestinien.ne.s et 1400 Israëlien.ne.s ont perdu la vie. La guerre colonialiste doit cesser, et seuls les peuples en lutte peuvent parvenir à la fin de l’horreur.