Rupture des relations diplomatiques, rappels des ambassadeurs, fermeture de l’espace aérien, des capitales autour du monde réagissent au massacre des Palestinien·ne·s à Gaza

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Luis Arce, président de la Bolivie, pays qui a annoncé la rupture des rélations diplomatiques avec l'Etat d'Istaël.

Tandis que l’ONU peine à imposer un cessez-le-feu à Gaza où les bombardements intenses de Tsahal bouclent leur premier mois, des millions de personnes battent les pavés des villes et capitales des cinq continents pour réclamer en plus de ce cessez- le-feu tant attendu, l’arrêt de la colonisation israélienne des territoires palestiniens ainsi que l’ouverture des couloirs humanitaires.

Au niveau des Etats, quelques dirigeants ont pris des mesures officielles pour exprimer leurs condamnations des bombardements qui ont coûté la vie, jusqu’ici, à près de 10 000 palestiniens. Pour sa part, le gouvernement Macron n’a fait que soutenir l’Etat d’Israël et reprimer toute forme de solidarité avec le peuple palestinien en France. 

 

Des pays latino-américains rompent des rélations diplomatiques avec Israël

La Bolivie, pays de l’Amérique Latine, a rompu ce même 31 octobre, ses relations diplomatiques avec Israël « en signe de rejet et de condamnation de l’offensive militaire israélienne agressive et disproportionnée menée dans la bande de Gaza », a indiqué le vice-ministre bolivien des Affaires étrangères, Freddy Mamani, lors d’une conférence de presse.  « Nous exigeons la fin des attaques (…) qui ont causé jusqu’à présent des milliers de morts civils et le déplacement forcé de Palestiniens« , avait ajouté la vice -secrétaire générale de la Présidence bolivienne Maria Nela Prada, à la même occasion.

La république plurinationale de Bolivie avait, pour rappel, rompu ses relations diplomatiques avec Israël en 2009, pour protester contre les attaques contre la Bande de Gaza avant de les rétablir en 2020.

D’autres pays de l’Amérique Latine ont convoqué leurs ambassadeurs à Tel Aviv, à l’instar de la Colombie, qui a annoncé le 01 novembre, avoir rappelé son représentant sur place pour des consultations, en signe de protestation contre ce qu’elle a qualifié de « massacre commis par Israël contre les Palestiniens ».

« J’ai décidé de convoquer notre ambassadeur en Israël pour consultations. Si Israël ne met pas fin au massacre contre le peuple palestinien, nous ne pourrons pas rester dans ce pays », avait déclaré le Président colombien Gustavo Petro, sur sa page X, anciennement Twitter. Sur cette même plateforme, on voit le Président colombien re-poster des images des cadavres ensanglantés d’enfants palestiniens.

Le Président chilien Gabriel Boris lui a emboîté le pas en annonçant-le même jour- sur sa page X, la convocation de son ambassadeur auprès de l’Etat hébreux. « Compte tenu des violations inacceptables du droit international humanitaire commises par Israël dans la Bande de Gaza, nous avons décidé, en tant que gouvernement chilien, de convoquer l’ambassadeur du Chili en Israël, Jorge Carvajal, à Santiago pour consultations« , avait-il annoncé.

Vendredi 3 novembre, c’est un autre pays latino-américain, le Honduras, qui annonce par la voie de son ministre des affaires étrangères Eduardo Enrique Reina sa décision de rappeler son ambassadeur Roberto Martinez de Tel Aviv pour consultations.  En appelant pour un cessez le feu immédiat dans la bande de Gaza et l’ouverture d’un couloir humanitaire, le ministre des affaires étrangère hondurien n’exclut pas le recours de son pays à d’autres mesures plus importantes si la situation s’empire dans Gaza. « En fonction de l’évolution de la situation à Gaza, des positions considérées comme appropriées seront prises », avait-il prévenu.

 

Fermeture de l’espace aérien dans les pays arabes 

La Jordanie est le premier pays arabe du groupe des six pays arabes ayant normalisé avec l’Etat sioniste à avoir réagi officiellement au massacre de Gaza en rappelant le 1 novembre, son ambassadeur pour consultations.

Cette mesure est « une expression de la position de la Jordanie rejetant et condamnant la guerre sioniste qui fait rage contre Gaza, qui tue des innocents, provoque une catastrophe humanitaire sans précédent et comporte de dangereuses possibilités d’expansion, qui menaceront la sécurité de Gaza », lit-on sur le communiqué du ministère jordanien des affaires étrangères.

Le Sultanat d’Oman, pays de la Péninsule arabique, connu pour sa diplomatie « équilibrée », a décidé le 31 octobre la fermeture de son espace aérien aux avions israéliens, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz. 

Le survol de l’espace aérien omani par les avions des compagnies aériennes civiles israéliennes a été autorisé en février dernier par les autorités de Mascate, concomitamment à l’ouverture de l’espace saoudien aux avions de ligne israéliens. Le sultanat d’Oman n’a pas normalisé officiellement ses relations avec l’Etat hébreux en dépit de la rencontre de haut niveau tenue en 2018 à Mascate, entre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, et le défunt Sultan omanais Kabous bin Said.

Sur les 22 pays arabes, seuls six ont normalisé leurs relations et établi des liens diplomatiques avec Israël et qui sont : l’Égypte (1979), la Jordanie (1994), les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc et le Soudan, lors des accords d’Abraham de 2020.

 

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