Avec 56 % des voix et plus de 14 millions de votes, Javier Milei a remporté les élections en Argentine. Le politicien libertarien d’extrême droite a réussi à gagner la présidentielle à base des discours réactionnaires et des déclarations polémiques.
Milei a annoncé un programme réactionnaire, répressif et anti-ouvrier, en proposant, entre autres mesures : privatiser la santé et l’éducation, dollariser l’économie, revenir sur le droit à l’avortement, ou encore détruire la Banque centrale. Il a également mis en avant un agenda réactionnaire en termes de sécurité, de menaces de répression, et de remise en cause des conquêtes démocratiques et des droits humaines.
Dans un contexte social de crise dramatique, son adversaire, le ministre d’économie Massa, n’a pas réussi à se faire élire comme successeur de Fernandez. Après 4 ans de politiques d’austerité sous les ordres du FMI, plus de 40% de la population vit sous le seuil de la pauvreté et l’inflation annuelle est deja autour de 140%.
Ganó Milei. Se conforma un gobierno reaccionario que tiene en frente a la otra mitad del país y, sobre todo, a la provincia de Buenos Aires. Su triunfo electoral tiene además otras limitaciones. Una es que se da con el voto de la mayoría de la clase trabajadora de las principales…
— Manuela Castañeira (@ManuelaC22) November 19, 2023
Cependant, pour imposer son programme d’attaques anti-sociales, le gouvernement Milei a des limites et des contradictions importantes. « Milei a gagné. Son projet de gouvernement réactionnaire devra faire face à la moitié du pays qui n’a pas voté pour lui, et surtout à la province de Buenos Aires. Sa victoire électorale a également d’autres limites. La première est que la majorité de la classe ouvrière dans les principales zones ouvrières a voté contre lui. La deuxième, qu’il s’agit d’un gouvernement qui sera minoritaire au Congrès National. » déclarait Manuela Castañeira après les résultats de dimanche dernier.
L’ex candidate aux élections présidentielles pour le Nuevo MAS aujoutait : « En tout cas, ce ne sont pas les élections mais les luttes qui auront le dernier mot. La rue mettra des limites au nouveau gouvernement de « La Liberté Avance ».