Le 18 décembre, les Etats Unis lancent une coalition militaire composée de dix pays pour faire face aux attaques du groupe yéménite des Houthis en mer rouge et dans le Golf d’Arabie contre tous les navires « en lien avec Israël ».

La Maison Blanche forme une coalition composée de la France, le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, l’Espagne, et les Seychelles, prête à opérer dans les semaines à venir pour « protéger le commerce maritime international ».

En effet, plus de 40% du commerce maritime mondial transite par la mer rouge et passe par le détroit yéménite de Bab El Mandeb, d’où partent les attaques du groupe des Houthis, d’obédience chiite et ouvertement soutenu par l’Iran.

Les Houthis ont annoncé leur entrée en guerre contre Israël, suite aux bombardements de cette dernière contre la bande de Gaza qui ont couté la vie à plus de 20 500 morts depuis le 07 octobre.

En plus des missiles et drones que Tsahal dit avoir interceptés en provenance du Yémen, les Etats Unis affirment que des centaines de missiles et drones ont attaqué lors des dernières semaines, des navires transitant par le Golf d’Arabie en lien présumé avec Israël. Ces navires impliqueraient 35 pays. Des navires de guerre américains, français et britanniques qui patrouillent dans la zone ont intercepté plusieurs de ces attaques selon le chef du Pentagone Lloyd Austin.

L’Espagne refuse d’y participer

L’Espagne a annoncé le 25 décembre, par la voie de son chef du gouvernement Pedro Sanchez, sa non participation à cette coalition formée par les Etats Unis. Le premier ministre espagnol a émis des critiques vis-à-vis de bombardements israéliens contre Gaza suite à laquelle les ambassadeurs des deux pays ont été rappelés réciproquement pour consultation. Sa vice-présidente Yolanda Diaz, membre de la formation radicale de gauche Sumar, est quant à elle, carrément opposée aux positions occidentales et a pris ouvertement parti en faveur de la cause palestinienne.

L’Inde déploie ses navires de guerre

L’Inde, proche d’Israël a annoncé le 26 décembre, le déploiement de navires de guerres en mer d’Arabie, pour rejoindre les forces engagées contre les Houthis.
« La marine indienne déploie trois destroyers ainsi qu’un avion P8I de patrouille maritime dans la mer d’Arabie, qui se situe dans l’océan Indien. Cette action a pour but de « « maintenir une présence de dissuasion » » en réponse à la « vague récente d’attaques dans la mer d’Arabie », indique l’agence Reuters.
New Delhi a aussi annoncé l’envoi d’un destroyer capable de lancer des missiles dans  le golfe d’Aden, au large du Yémen, pour « augmenter ses efforts contre la piraterie ».

Multinationale maritime de vingt pays

Le Pentagone annonce le 22 décembre par la voie de son porte-parole Pat Ryder, que 20 pays sont prêts à dépêcher leurs troupes et logistiques vers la mer rouge et le Golf d’Arabie pour contrer les « bandits » qui s’ « attaquent la prospérité et le bien-être économique des nations à travers le monde ».

Les pays de la coalition initiale composée des Etats Unis, la France, le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège et les Seychelles, ont été rejoints par la Grèce et neuf autres pays. La date de l’entrée en activité de cette coalition ni ses modalités d’opération n’ont pas encore été dévoilées pour l’heure.

Le groupe Houthis, plus forte autorités au Yémen depuis la signature des accords de paix avec l’Arabie Saoudite en septembre dernier, assure de son coté, que ses attaques contre les navires « liées à Israël », s’arrêteraient seulement « si Israël cesse ses crimes et que la nourriture, les médicaments et le carburant parviennent à la population assiégée » de la bande de Gaza, dans le cadre de la guerre génocidaire de l’Etat d’Israël contre la population palestinienne.