
Le 11 janvier se tenait à Paris un rassemblement contre les violences sexistes et sexuelles. Plus d’un mois après la diffusion du Complément d’Enquête sur Gérard Depardieu, et trois semaines après le soutien affiché du président Macron à l’acteur, la colère ne faiblit pas.
Différentes organisation féministes telles que le Collectif Féministe Contre le Viol ou Osez Le Féminisme ont alors appelé à plus de 50 rassemblements partout en France pour protester contre la complicité politique envers la culture du viol. Une de nos membres y a pris la parole au nom de Socialisme Ou Barbarie et de l’organisation féministe internationale Las Rojas.
@socialismeoubar Rassemblement contre les violences sexistes et sexuelles à Paris. Contre la complicité politique de la culture du viol, contre le soutien de Macron à Depardieu. Solidarité avec toutes les victimes ! #VSS #féminisme #violences #Depardieu #Macron #Darmanin
« Je voulais exprimer toute notre solidarité à toutes les victimes dans le combat qu’elles mènent.
Ce cri de justice que nous entendons vient d’un sentiment très profond d’impunité dans ce pays. Les cas qui n’obtiennent pas justice sont énormes. Tant qu’il n’y aura pas de justice, il n’y aura pas de paix. Il n’y aura pas de réparation pour les victimes.
Nous les femmes nous savons que dans tous nos combats, il n’est pas question de remettre en cause la justice en soi. Nous parlons d’une justice patriarcale. C’est tout un système qu’il faut faire tomber, et ce n’est pas une tâche mineure. C’est pour ça qu’à Las Rojas, nous pensons qu’il faut construire un mouvement. Un mouvement qui soit fort, un mouvement réactif, qu’à chaque fois qu’ils nous placent un violeur au ministère de l’Intérieur nous puissions enfoncer la porte et dire “Basta !” On en a marre des ministres violeurs, on en a marre d’avoir des agresseurs aux places de pouvoir qui se recyclent dans l’associatif quand ils ne trouvent pas de postes au sein du gouvernement. On en a marre de ce système.
Et c’est pour ça que nous devons nous faire confiance, avoir confiance en notre force, en nos propres organisations. Ce n’est pas de la main de la justice patriarcale que nous allons obtenir cette justice. C’est important que le mouvement féministe se renforce, qu’il soit auprès de chaque victime, dans chaque cas, qu’il soit soudé aux portes des tribunaux pour exiger justice pour tous et pour toutes.
Nous savons aussi que le féminisme a un caractère internationaliste. Ce sont les mouvements de femmes qui se battent contre l’extrême droite partout dans le monde. Nous l’avons vu en Afghanistan, nous le voyons aujourd’hui en Argentine. Et il va falloir qu’en France se mettent sur pieds un mouvement des femmes qui puisse vraiment faire face au danger de l’extrême droite.
Continuez de vous organiser dans la rue pour obtenir justice pour toutes et tous. »