Bruno Lemaire, rends les 10 milliards !

Ce 21 février 2024, le ministre de l’économie Bruno Lemaire annonce un grand plan d’austérité prévoyant pas moins de 10 milliards d’euros de coupes budgétaires tout rond.

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Un grand plan d’austérité

Ce 21 février 2024, le ministre de l’économie Bruno Lemaire annonce un grand plan d’austérité prévoyant pas moins de 10 milliards d’euros de coupes budgétaires tout rond. Nous expliquant sans réellement plus de précision que la croissance est en berne, français et françaises peuvent explorer avec stupeur et effroi le décret de ces dîtes coupes offrant de bien sombres perspectives à des secteurs déjà bien en difficultés. Nous pouvons donc constater parmi les secteurs les plus impactés ces annulations d’autorisations d’engagement et de crédits de paiements :

  • Écologie, développement et mobilité durables : – 2 Milliards d’euros
  • Travail et emploi : – 1 Milliards d’euros
  • Recherche et enseignement supérieur : – 904 Millions d’euros
  • Aide publique au développement : – 742 Millions d’euros
  • Cohésion des territoires : – 736 Millions d’euros
  • Enseignement scolaire : – 691 Millions d’euros

Last but not least, notons que des secteurs comme la solidarité, l’insertion et l’égalité des chances, en charge notamment de l’égalité homme/femme perd 307millions d’euros, qu’après la loi immigration nous voyons le secteur immigration, asile et intégration perdre 174 millions d’euros et enfin que la culture, sans qui sans doute les romans érotiques de notre ministre n’auraient pas vu le jour perd 204 millions d’euros.

 

Des conséquences néfastes pour les travailleurs et les secteurs populaires

Ces grands chiffres sont impressionnants mais il est important de comprendre leur impact dans la réalité sociale et politique actuelle. Malgré un manque de précision dans la communication autour de ce décret, ces coupes budgétaires signifient des moyens financiers considérables qui disparaissent mais aussi des suppressions massives de postes. Des estimations, selon le décret, chiffrent les suppressions à hauteur de :

  • 8000 postes dans l’enseignement scolaire dont 4600 postes pour le handicap
  • 7500 postes dans le domaine de la recherche
  • 1200 postes dans l’agriculture et l’alimentation
  • 400 postes en diplomatie
  • 300 postes en justice

Avec des conjonctures aussi alarmantes que l’état de l’enseignement avec ces élèves cumulants toujours plus de lacunes et ce déficit d’enseignants, l’état de la recherche qui s’effondre, ces agriculteurs toujours plus précarisés et menacés, et ce contexte de guerre en Palestine, il est difficile de ne pas nous demander comment les services publiques et les institutions vont accuser le coup de ces décisions financières nationales. Il s’agit d’un plan d’ajustement budgétaire massif contre ceux d’en bas, avec des conséquences néfastes pour les travailleurs et les secteurs populaires. 

 

C’est aux capitalistes de payer leurs crises

Pour couronner le tout, n’oublions pas que la priorité reste de « réarmer le pays ». Aussi, le budget militaire est l’un de ceux qui se sert le moins la ceinture en perdant seulement 105 millions d’euros.

De plus, nous pouvons nous questionner sur les décisionnaires de ces politiques. En effet sur 31 ministres, il s’avère que 17 sont millionnaires. Le reste ne prétend pas atteindre le million en terme de patrimoine mais n’en est pas loin, ne donnant pas d’espoir de voir un jour un membre du gouvernement représenter et comprendre réellement la réalité des classes populaires. Il est notamment amer de constater que parmi les favoris, Gabriel Attal cumule pas moins d’1,5 millions d’euros de patrimoine et Amélie Oudéa Castéra 6,4 millions d’euros.

Le paysage médiatique nous offre un paradoxe encore très ironique entre des politiques nationales précarisant nombres secteurs et services publiques déjà à genoux plaçant évidemment les travailleurs pour victimes directes des conséquences de ces restrictions et un gouvernement s’enrichissant toujours plus tout en étant de plus en plus inconscient des dégâts sociaux qu’entrainent leurs décisions arbitraires.

Face aux conséquences néfastes de ces politiques de Lemaire et Macron, il sera primordial de se rappeler que les travailleurs et travailleuses nous méritons mieux. Ce n’est pas à nous de nous serrer la ceinture alors que les bourgeois augmentent leurs profits.

C’est aux capitalistes de payer leurs crises ! 

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