Le samedi 16 mars, l’armée israélienne a effectué 60 frappes aériennes sur la bande de Gaza, notamment sur le camp de Nuseirat. Le gouvernement Israélien veut attaquer sur tous les fronts. Nétanyahou a annoncé ce dimanche qu’il lancerait une offensive sur Rafah dans les semaines qui viennent. Le front libanais se profile également. L’Israël peut compter sur les Etats-Unis et ses autres alliés occidentaux qui lui procurent de l’armement. En France, la solidarité avec les Palestinien.ne.s est réprimandée, à l’instar de ce qui s’est passé à Science Po Paris.
Le gouvernement Israëlien fait mourir de faim les Palestinien.ne.s
A Gaza, la faim tue deux fois. Fin février, 115 Palestinien.ne.s sont morts tué.e.s par l’armée israélienne alors qu’ils tentaient d’obtenir de la farine de la livraison de farine, et 700 personnes ont été blessées. Dans la nuit du jeudi 14 mars, une vingtaine de personnes sont encore mortes alors que des camions acheminaient de l’aide alimentaire de nuit dans la ville de Gaza. 155 ont aussi été blessées, selon le ministère de la Santé du Hamas.
L’ONU annonce que la majeure partie des 2,4 millions habitant.e.s de la bande de Gaza sont maintenant exposés à la famine. Un des entrepôts de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa) à Rafah a été bombardé le 13 mars, faisant au moins un mort parmi les employés.
La stratégie d’Israël est clairement de tuer le maximum de Palestinien.ne.s, par les armes ou par la faim.
Une guerre que Nétanyahou voudrait sans fin, le front libanais
Le front sud du Liban qui oppose Israël et le Hezbollah a provoqué le déplacement de 90 000 Libanais.e.s vers le Nord. Des deux côtés, la guerre se prépare. 80 000 Isarélien.nes ont été déplacés du Nord d’Israël vers le Sud. « L’armée israélienne est prête à mener des opérations terrestres dans le secteur nord [le Liban, NDLR] y compris sous le feu, si nécessaire », à déclaré un porte-parole militaire d’après les Echos.
Le Hezbollah a annoncé avoir lancé trois attaques contre des positions israéliennes au Liban. L’armée israélienne a bombardé les faubourgs de Yaroun, Debel et Hanine et la périphérie de Rachaya el-Foukhar. Le Hezbollah disposerait d’un “arsenal de dissuasion » de 150 000 roquettes et missiles vers Israël. Depuis le 7 octobre, 242 membres du Hezbollah auraient été tués par les attaques israéliennes, ainsi que 30 civils sur le territoire libanais. Du côté israélien, 10 soldats auraient été tués et 7 civils.
L’armée israélienne a aussi bombardé deux cibles en Syrie.
Ces attaques laissent craindre une extension du conflit. Une offensive terrestre israélienne au Liban se prépare, alors que les Libanais.e.s traverse la pire crise économique du pays. Entre 60 et 90% de la population libanaise vit sous le seuil de pauvreté.
Désarmons Nétanyahou pour stopper le génocide
En Israël, une partie de la population continue de soutenir le tyran Nétanyahou, comme en témoigne le clip vidéo “Shagger” qui encourage les troupes à exterminer les Gazaouis. Jouant son maintien au pouvoir, le despote israélien a déclaré dimanche que la « pression internationale » n’empêchera pas Israël de lancer une offensive à Rafah. Selon l’ONU, 1,5 millions Palestinien.nes y sont réfugiés. Une attaque dans cette ville serait l’aboutissement du génocide en cours.
Biden commence à désavouer Nétanyahou, tout en continuant de lui fournir des armes. Les Etats-Unis ont livré plus de cent cargaisons d’armes à l’armée israélienne depuis le début de la guerre en Palestine, a rapporté le Washington Post.
En France, la mobilisation des étudiant.e.s de Science Po Paris qui ont organisé une conférence sur la Palestine gêne le gouvernement. Gabriel Attal et Emmanuel Macron se sont empressés d’essayer de criminaliser les étudiant.e.s organisateurs en les insultant, les traitant d’antisémites pour avoir refusé l’entrée de l’amphithéâtre à une étudiante. Cette étudiante a déclaré au Parisien avoir finalement pu rentrer dans l’amphithéâtre.
Les étudiant.e.s juif-ves de Sciences Po ont répliqué à ces mensonges du sommet de l’Etat par une tribune où iels dénoncent l’instrumentalisation de la lutte contre l’antisémistime pour interdire toute critique de la politique génocidaire de Nétanyahou.
Dans cette tribune, iels relatent les faits : “Le matin de ce mardi 12 mars, plusieurs étudiant-e-s juif-ve-s sont entré-e-s dans l’amphithéâtre Emile Boutmy et ont été présent-e-s pendant toute la durée de la mobilisation. Contrairement aux allégations, nous avons pu entrer dans l’amphithéâtre sans aucune entrave. L’une d’entre nous l’a fait librement, tout en portant autour de son cou l’étoile de David qu’elle porte depuis sa Bat Mitzvah.”
Mais le gouvernement a interdit le rassemblement de soutien à la Palestine après ces allégations fausses. Un dispositif policier complément démesuré a été déployé jeudi 14 mars autour de Science Po, empêchant les étudiant.e.s ayant cours de sortir ou d’entrer dans l’établissement. Bravo à celleux qui organisent la solidarité avec le peuple Palestinien de ne pas céder aux intimidations des marchands de canons !
La mobilisation des travailleuses et travailleurs du monde entier peut forcer les Etats qui marchandent des armes à arrêter d’alimenter la machine de guerre israélienne. C’est la seule issue à ce génocide du peuple Palestinien, et à l’embrasement du Proche-Orient.
Mort aux tyrans, guerre aux châteaux, paix aux chaumières ! Prenons la rue et organisons la solidarité avec les Palestinien.ne.s pour dire stop aux sales guerres des impérialistes.
Sources :
Les Echos, Israel-et-le-hezbollah-au-bord-de-la-guerre