Le 23 mai, France télévision nous a infligé un débat entre le Premier ministre, Gabriel Attal, et la tête de liste du Rassemblement national, Jordan Bardella… comme si l’alternative politique se résumait à un « duel » entre les amis de Macron et ceux de Le Pen !
Un duel ? Plutôt un duo, entre ces deux politiciens dont la seule préoccupation est de servir les intérêts des capitalistes, de maintenir l’ordre social et toutes ses injustices insupportables.
Comme tous les serviteurs de la bourgeoisie, ils sont les tenants d’un monde dans lequel une grande puissance comme la France peut se rendre complice du génocide en cours dans la bande de Gaza en livrant des armes à l’armée israélienne, continuer à exploiter des richesses et à dominer des peuples, comme les Kanak… Tout en faisant ici la chasse aux immigrés et en laissant ceux et celles qui fuient les guerres et la misère se noyer dans la Manche et la Méditerranée.
De ce monde-là, on n’en veut pas !
Ceux qui profitent de ce monde, les propriétaires des grandes entreprises, ne sont pas élus. Les résultats des urnes ne permettent jamais de remettre en cause leur pouvoir : celui de piller, d’exploiter, de faire stagner les salaires en en demandant toujours plus aux salariés, ou de licencier et de mettre sur le carreau des milliers de travailleurs et travailleuses.
Les partis de gauche prétendent qu’en votant pour eux, il serait possible de changer la situation. Ce sont des illusions : seules nos luttes, nos grèves, nos manifestations permettent de faire reculer le patronat et les gouvernements à leur service. Elles seules permettent d’arracher des augmentations de salaire ou d’empêcher des licenciements, des fermetures de services publics, des dégradations de nos conditions de vie et de travail. Nos luttes seulement pourront faire reculer le gouvernement et le patronat qui nous attaquent jour après jour et réduisent une part de plus en plus importante d’entre nous à des conditions de vie et de travail intenables et à des salaires de misère, quand ce n’est pas au chômage et à l’expulsion de nos logements.
Seules nos mobilisations permettent de remettre en cause la capacité des patrons à tout décider à notre place, alors que c’est bien nous qui faisons tourner la société : nous, les travailleurs et travailleuses, quelles que soient nos origines, nationalités, convictions religieuses et philosophiques, genres ou sexualités. L’exploitation n’a pas de frontière, notre classe non plus !
Paris, Gaza, Nouméa… urgence révolution !
Face aux guerres et aux catastrophes environnementales, face aux galères du quotidien ici et aux crises humanitaires dans le monde, face à une minorité de richissimes qui exploitent la majorité et aux politiciens qui rivalisent pour être à leur service, il y a urgence à tout changer. Il y a urgence à en finir avec la loi des profits, à répondre aux besoins de toutes et tous et non aux exigences d’une minorité d’exploiteurs. Il y a urgence à mettre fin aux guerres impérialistes et au colonialisme. Il y a urgence à dire que c’est à ceux et celles qui font marcher la société de décider de tout. Il y a urgence à la révolution !
Le 9 juin, voter pour la liste du NPA-Révolutionnaires, conduite par Selma Labib, conductrice de bus, et Gaël Quirante, postier licencié, ce sera affirmer notre volonté de compter sur nos propres forces pour nous défendre et de bâtir une société communiste, un monde débarrassé de l’exploitation et de l’oppression !