Communiqué de solidarité avec le collectif Combat pour l’Hébergement 93

Nous nous solidarisons avec les mères du collectif Combat pour l’Hébergement 93 qui ont été expulsées de notre université la semaine dernière, durant le week-end du 10-11 mai. 

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Collectif Combat pour l’hébergement
Photo du Collectif Combat pour l’hébergement

Le collectif des mamans a occupé les locaux de notre université ce mercredi 7 mai 2025, face à l’abandon et la persécution de la sous-préfecture de Saint-Denis. 

Arnaud Laimé, nouveau président de Paris 8, est responsable des actes violents perpétrés avec l’aide de la police pour les expulser (des mères et enfants en bas âge).

Ce sont une dizaine de familles qui vivent dans l’exil permanent depuis leur arrivée sur le territoire français, sans obtenir aucunes réponses de la part de l’autorité sous-préfectorale en ce qui concerne la régularisation ainsi que la demande d’un logement digne pour elles et leur familles. Dans la grande majorité, il s’agit de mères de familles avec des enfants en bas âge qui se sont vues forcées d’occuper le hall de l’hôpital La Fontaine en avril dernier. Elles cherchent depuis à s’installer dans différents lieux, mais elles sont systématiquement  pourchassées et harcelées par les autorités qui n’offrent aucune solution durable au problème de logement.

Etudiant·es organisé·es de Paris 8, nous avons participé à une journée solidaire le 2 décembre 2024 à la sous-préfecture de Saint Denis en rejoignant la demande de logements pour ces familles sans-papiers. Aucune suite n’a été donnée à ces démarches. Les mères se sont vues obligées d’occuper les installations de notre université dans l’urgence d’abriter leur familles en raison du manque d’alternatives durables.

Nous soutenons l’action des mères de Combat pour l’Hébergement et nous réaffirmons notre solidarité inconditionnelle dans leur bataille pour un logement digne pour toustes. Nous dénonçons la réponse autoritaire et répressive de monsieur Laimé, nouveau président de l’université, qui, loin de son discours progressiste et d’ouverture, a opté pour un siège temporaire du campus. Son objectif clair est d’intimider ces femmes et leur familles, en cherchant à les signaler comme dangereuses et incompatibles avec la dynamique universitaire. Il s’agit d’un acte de violence et de répression qui s’est réitéré en toute complicité avec la politique anti-immigrant·es que mène le premier ministre Bruno Retailleau au niveau national.

En ce moment, la mobilisation et la solidarité étudiante a permis à ces femmes de s’alphabétiser et de faire garder leurs enfants au sein du campus. Ce sont des actions que l’université devrait pouvoir garantir à ses étudiant·es de façon pérenne ainsi que le fait de donner des garanties de régularisation et d’accès à un logement en toute dignité. Cependant par ces actes, monsieur Laimé annonce bien la couleur de la gestion qu’il entend conduire.

À Socialisme ou Barbarie de Paris 8, nous continuerons à nous battre aux côtés du collectif Combat pour l’Hébergement pour la régularisation des familles et la fin de la persécution des femmes dont l’Etat français est responsable, à travers ses institutions. Pour une université ouverte, solidaire et militante, nous exigeons la fin de l’autoritarisme et de la répression à Paris 8.

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