Canicule : la classe ouvrière voit rouge

La nuit du 29 au 30 juin a été la plus chaude jamais enregistrée en France en juin. Alors que le centre de la France est en vigilance rouge ce mardi 1er juillet, des travailleur·euses meurent au travail d’épuisement. 

0
34
canicule
Loïc Venance - AFP

La chaleur écrasante que subissent les travailleur·euses sur leurs lieux de travail, les enfants dans les écoles et les personnes âgées dans des locaux inadaptés jette une lumière crue sur l’inadaptation de notre monde au changement climatique. 

 

Morts au travail sous la canicule : le patronat criminel

Les conditions de travail ne sont pourtant pas assouplies pour faire face à la situation : les patrons se gardent bien de proposer de réduire le temps de travail par temps caniculaire. Le décalage des horaires de travail proposé dans certains secteurs seul ne suffit pas à réduire la pénibilité : avec des logements inadaptés aux fortes chaleurs, dormir correctement la nuit n’est pas garanti pour toustes. 

Pire encore, la chaleur doublé de l’exploitation patronale tue. Samedi, un ouvrier est mort à Cordoue ainsi qu’une travailleuse du nettoyage des rues, morte d’épuisement à Barcelone alors qu’elle s’était plaint d’un malaise auprès de son patron. Elle avait travaillé de 14h30 à 21h30 en plein cagnard. Son patron lui avait pourtant bien proposé une bouteille d’eau, comme le demande le nouveau décret du 1er juillet qui entre en vigueur en France. 

En France, ce lundi c’est à Besançon qu’un ouvrier de 35 ans est mort après une journée à trimer pour entreprise de travaux publics. Lui aussi s’était plaint de la chaleur auprès de son chef depuis le matin. Un ouvrier du bâtiment est aussi décédé en Italie cette semaine. Depuis 2018, au moins 48 travailleur·euses sont morts de la canicule au travail, mais ce nombre est sous estimé d’après Santé publique France.

Ce ne sont pas les bourgeois qui pondent des lois ridicules et imposent des conditions de travail inhumaines du haut de leurs bureaux climatisés qui meurent au travail : ce sont bien les ouvrier·es qui subissent de plein fouet les conséquences du changement climatique. 

 

Qui aurait pu prédire que le capitalisme nous étoufferait ?

Le système capitaliste n’entend pas chercher à atténuer les conséquences du changement climatique qu’il a engendré et aggravé. Les politiciens bourgeois n’ont, de leur côté, pas consenti aux investissements nécessaires pour adapter les villes et les locaux aux changements climatiques. Alors que les scientifiques s’égosillent depuis les années 60 pour que le sujet soit pris au sérieux, les Macron et consort osent nous dire : « Qui aurait pu prédire la crise climatique ? » (discours de 2023) ! 

La théorie de la « rupture métabolique » amorcée par Marx et mise en lumière par Foster, Saïto et d’autres, permet d’analyser comment le capitalisme, lors de la seconde révolution industrielle, provoque un dysfonctionnement entre les capacités naturelles de régénération de la Terre et le développement humain. Ce sont autant de belles lectures d’été à méditer pour achever de se convaincre de la nécessité de renverser le capitalisme et enrayer la crise climatique. A nous de décider dans quelle condition nous pouvons travailler, avec un verre d’eau et sans patrons !

 

Sources :

www.mediapart.fr/journal/ecologie/300625/en-plein-retour-de-baton-ecologique-la-france-suffoque-sous-la-chaleur

www.lemonde.fr/planete/article/2025/07/01/dans-le-sud-de-l-europe-la-canicule-a-fait-plusieurs-victimes-de-coups-de-chaleur_6617213_3244.html

 

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici