
Face au génocide à Gaza, le mouvement international amplifie sa solidarité mondiale avec la Palestine
Deux ans après le 7 octobre 2023, Trump a lancé un ultimatum au Hamas, pour légitimer le plan d’annexion de Nétanyahou sur la bande de Gaza. Il s’agit d’une tentative colonialiste brutale pour valider la politique génocidaire israélienne avec un soutien militaire direct des Etats-Unis. La destruction de Gaza montre toute la barbarie du système capitaliste, face à laquelle des mobilisations de solidarité ont eu lieu partout dans le monde.
Ce sont les dockers italiens qui ont montré la voie d’une mobilisation massive en donnant une dimension de classe au mouvement. La massification de la mobilisation en Italie constitue un exemple international à imiter partout, pour lancer des actions de blocage des ports et des transports, par la méthode de la grève générale. Des manifestations ont eu lieu également en Angleterre, en Allemagne, en Grèce, en Espagne, au Brésil et en France, en soutien à la Global Sumud Flotilla et pour exiger la fin du génocide à Gaza.
Au même moment, des révoltes populaires ont eu lieu dans les quatre coins du globe, avec une forte présence de la jeunesse mobilisée. La « gen Z » prend les rues au Maroc, au Népal, ou encore à Madagascar, pour défendre le droit d’étudier, la santé publique et pour faire face aux régimes autoritaires. Il s’agit d’un contexte international explosif, qui comporte de grands dangers mais également d’énormes potentialités. Face à la crise, à la guerre, et à toute la barbarie du système capitaliste, un vent de révolte anticapitaliste souffle à l’international, avec la potentialité de l’irruption d’une nouvelle génération révolutionnaire, dans une nouvelle étape de la lutte des classes.
Malgré la stratégie de dialogue social de l’Intersyndicale, la colère est toujours là pour construire une grève générale
Le mouvement « Bloquons tout », initié le 10 septembre et prometteur par son auto-organisation se fait chahuté par l’Intersyndicale qui cherche à l’éteindre. Le mouvement ne doit pas confiner sa colère face aux manœuvres des bureaucrates de centrales syndicales. L’Intersyndicale a pour objectif, par sa stratégie perdante bien éculée de journée de grève dispensées aux compte-goutte, à enfermer les mobilisations anti-austérité dans le « dialogue social » avec un gouvernement fantôme, mais aussi surtout avec le patronat.
En 2023, l’Intersyndicale a engagé dans une impasse le combat contre la réforme des retraites, comme tant d’autres mouvements qu’elle a conduit aux cimetières des luttes sociales. Ne la laissons pas de vie et sur le génocide à Gaza est tout à fait correcte pour relancer le mouvement en France, comme dans d’autres pays.
Nous n’avons rien à discuter avec les capitalistes qui captent les aides d’Etat (211 milliards d’euros en 2024, soit 40% du budget de l’Etat quand même !) et ne rendent en retour que des plans de licenciements et la pollution de l’environnement.
Les instances d’auto-organisation du mouvement doivent se remettre en selle et asseoir leurs revendications. L’Intersyndicale a appelé à la grève le 2 octobre sans motifs clairs. Le 10 septembre, les raisons de la mobilisation étaient liées à la cure d’austérité, pour dégager Macron et pour construire une société démocratique.
Notre classe doit prendre confiance en sa force pour faire face aussi à la répression de l’Etat. Les 80 000 policiers convoqués pour réprimer le mouvement du 10 septembre avaient pour objectif de terroriser les participant·es et les dissuader de renouveler l’expérience. L’amélioration de l’auto-organisation de ce mouvement permettra de surmonter la peur, submerger les forces de l’ordre et dépasser le cordon sanitaire de l’Intersyndicale.
L’Intersyndicale démobilise, aux travailleur·euses et étudiant·es de reprendre la direction de leur lutte, en toute indépendance de classe, avec ses propres mots d’ordre !
Pour passer de la révolte à la révolution : Participe à la Conférence Anticapitaliste Internationale de Socialisme ou Barbarie !
Partout dans le monde, les confrontations de la jeunesse et des travailleur·euses face aux gouvernements se multiplient. Cependant, une révolte aussi radicale que celle qui s’est produite au Népal ne conduit pas à une réelle révolution, avec la prise du pouvoir par la classe ouvrière. Pour parvenir à se débarrasser concrètement du capitalisme et de ses sbires, la construction d’un parti révolutionnaire et internationaliste est indispensable. Il sera un outil pour orienter les luttes vers un objectif clair, sans se laisser détourner par les mirages réformistes. Construisons ce parti, pour passer de la révolte à la révolution !
C’est dans cette perspective que le courant international Socialisme ou Barbarie organise sa Conférence anticapitaliste internationale. Rejoins-nous le samedi 15 novembre à 18h30 au Maltais Rouge (Paris – République) pour construire une alternative révolutionnaire à la barbarie capitaliste.

