COP30 : entre promesses non tenues et aggravation de la crise climatique

Ce jeudi 6 décembre a débuté le Sommet des dirigeants qui précède la COP30, qui se tiendra cette année dans la ville amazonienne de Belém, au Brésil.

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Lula lors de la Cop30 à Belém, le 14 février 2025 - Sipa Press

La « Conférence des Parties » est l’organe chargé de prendre les décisions nécessaires à la mise en œuvre des engagements pris par les pays pour lutter contre le changement climatique. À cette occasion, le sommet devrait se concentrer sur le financement des mesures d’« adaptation verte ».

Lors de la séance d’ouverture, le président brésilien a défendu le « dépassement des combustibles fossiles » et le « renversement de la déforestation ». Un discours contradictoire, étant donné que son gouvernement encourage la société publique Petrobras à exploiter des gisements pétroliers sur la côte amazonienne, une initiative largement critiquée par les milieux environnementaux et qui a généré des tensions au sein même de son cabinet.

De même, Lula souhaite profiter de son statut d’hôte pour promouvoir le « Fonds pour les forêts tropicales pour toujours » (TFFF), qui sera doté d’un financement de 125 millions de dollars, dont 25 millions seront apportés par les pays qui y souscrivent, et les 100 millions restants proviendront de fonds privés.

En d’autres termes, il fait appel à l’« éco-philanthropie » bourgeoise pour financer des programmes de « préservation » des forêts ; une mesure qui ne remet nullement en cause la logique écocide du capitalisme qui détruit l’environnement, mais qui est très utile pour permettre aux entreprises et aux gouvernements impérialistes de se présenter comme « éco-responsables » aux yeux du monde.

D’autre part, cette édition de la COP30 a un profil moins important que les précédentes. L’une des raisons est le déni du changement climatique par le gouvernement de Donald Trump, au point qu’il a retiré son pays de l’accord de Paris signé lors de la COP21 (2015). Cela a conduit d’autres gouvernements (alignés ou non sur Washington) à renoncer à participer ou à envoyer des délégations de rang inférieur à l’événement.

Par exemple, de nombreux membres du G20 (responsable de 80 % des émissions de carbone dans le monde), tels que l’Afrique du Sud, l’Inde et l’Arabie saoudite, ont choisi d’envoyer des ministres. La Chine, quant à elle, sera représentée par le vice-Premier ministre Ding Xuexiang, considéré comme le sixième dans la hiérarchie du pouvoir du régime.

Bien que préoccupante, la perte de visibilité de la COP30 ne doit pas surprendre. Depuis la signature de l’accord de Paris en 2015, il est devenu chaque année plus évident que les objectifs fixés étaient des promesses sans perspective de réalisation.

Un rapport récent du Programme des Nations unies pour l’environnement a conclu que les émissions de CO2 ont augmenté de 2,3 % au cours de l’année dernière, atteignant un niveau record de 57,7 gigatonnes. Pour cette raison, il est certain que la planète dépassera bientôt l’objectif de 1,5 °C, et on prévoit que le réchauffement climatique atteindra 2,8 °C en 2100.

Cela montre que le capitalisme est incapable de contenir sa dynamique écocide et qu’il tend donc à aggraver la crise environnementale, les catastrophes naturelles devenant de plus en plus fréquentes et violentes. C’est pourquoi la solution à la crise écologique est anticapitaliste, car c’est la seule façon de planifier la production dans le but de rétablir l’équilibre métabolique entre la nature et la société, et non en fonction des intérêts des capitalistes.

ViaTraduit de l'Espagnol

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