Le chef de l’état-major de l’armée française, Fabien Mandon, a déclaré lors de la conférence nationale des maires qu’il fallait que les Français acceptent de perdre leurs enfants à la guerre. Il s’agit d’une déclaration scandaleuse, en syntonie avec les propositions du budget de guerre sociale du gouvernement Macron. Refusons la scalade militariste et mobilisons-nous en solidarité avec les peuples opprimés par les guerres impérialistes ! Nous serons dans la rue ce 29 novembre dans le cadre d’une Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.

Géopolitique guerrière internationale et crise climatique au détriment des peuples

Le bilan de la COP30 a été rattrapé par le contexte géopolitique avec l’absence des États-Unis et de la Chine. Son échec est une conséquence de la fin de la période des grands accords internationaux de la mondialisation, des tentatives de préservation de l’accès aux ressources naturelles pour maintenir le développement capitaliste. Les dirigeants politiques et de grandes entreprises ont accepté que la planète est finie, que le changement climatique est à un stade de non-retour. Leur logiciel passe du capitalisme vert à une géostratégie des ressources, dans laquelle les armées nationales jouent un rôle clés.

Les nouveaux accords entre les États-Unis et la Russie sur la fin de la guerre en Ukraine vont dans ce sens. Trump s’impatiente de mettre la main sur les ressources du pays et Poutine envisage des territoires sur le long-terme. Depuis le désinvestissement des États-Unis auprès de l’Ukraine, l’annexion de la partie Est du pays par la Russie se concrétisera avec quelques années de conflit supplémentaire. Poutine ne se contente pas de la Crimée et du Donbass offert par les États-Unis dans les accords. 

L’Union européenne et le Royaume-Uni, en plein rapprochement, tentent de maintenir leur indépendance des États-Unis et un soutien beaucoup plus hypocrite à l’Ukraine. La France vient ainsi d’obtenir une déclaration d’intention pour la vente de 100 rafales à l’Ukraine pour 6 milliards d’euros… 6 milliards qui sont le montant de l’aide de la France à l’Ukraine. Les impérialismes européens et la diplomatie européenne en voie de secondarisation sont la source de montée autoritaire sur le plan politique local de ces États.

Le soutien au génocide en Palestine est logique pour des pays qui sont dans une politique guerrière et qui se préparent à la guerre directe. Il y a dans les dernières crises en Palestine, au Congo et au Soudan une disparition de la considération humanitaire par les pays impérialistes. Malgré les annonces du cessez-le-feu en Palestine, la politique génocidaire de l’Etat d’Israël se poursuit, avec le soutien complice des Etats impérialistes.

Macron prépare la France à la guerre

Dans ce contexte, la déclaration du chef de l’état-major n’est pas une surprise, pas plus que le soutien de Macron à sa déclaration. C’est ensuite le chef de la gendarmerie qui a renchéri sur le besoin de répression des mobilisations qu’il y aura contre l’envoi de troupes sur le front ukrainien. Ces prises de positions politiques sur les médias de la part de dirigeants militaires est une première qui, sans riposte de notre part, se normalisera.

Au centre de ces discours militaristes, la gauche institutionnelle a décidé de tenir la même ligne que le gouvernement. C’est d’abord Raphaël Glucksmann qui a apporté son soutien au chef des armées. Puis, plusieurs porte-paroles de la France Insoumise ont défendu leur politique protectionnisme contre la Chine. Le protectionnisme économique ne peut, dans cette situation internationale d’injonctions militaristes, que se transformer en politiques racistes contre les étranger·es et déboucher sur le conflit militaire. La gauche réformiste nous rappelle qu’elle n’est qu’une autre composante de l’État bourgeois, qui tente de prouver aux capitalistes qu’elle est aussi capable de diriger en défense de leurs intérêts.

Contre la guerre impérialiste, convergeons nos luttes partout dans le monde

Nous devons contester la politique guerrière du gouvernement Macron par la mobilisation dans la rue. Cette politique réactionnaire ménace nos vies et pave la voie à la montée de l’extrême droite. La forme de l’État français peut évoluer selon les nécessités des capitalistes, avec la 5ᵉ République en crise, nous ne sommes à l’abri des attaques encore plus autoritaires. Il est nécessaire de changer de régime, pour un gouvernement des travailleurs et des travailleuses qui représente les intérêts de la majorité sociale, qui fasse face aux injonctions guerrières et répressives. La marche à la guerre nous concerne toutes et tous et impacte les vies de millions de travailleurs et travailleuses.

Nous serons présent·es dans les prochaines mobilisations, le samedi 29 novembre en solidarité avec le peuple palestinien et le 18 décembre en grève pour la journée internationale des migrant·es avec la marche des solidarités, pour construire une perspective de classe dans les luttes à venir.

Nous manifesterons le 29 novembre à Paris pour la défense des droits du peuple palestinien, pour l’auto-détermination du peuple palestinien et le droit au retour des réfugiés palestiniens. Pour la fin de l’occupation, de la colonisation et de l’apartheid. Pour la fin du génocide en Palestine !