
Ce jeudi 18 décembre, des milliers de personnes sont descendus dans la rue partout en France pour participer aux manifestations prévues dans le cadre de la « Journée sans nous ». A l’appel de la Marche des solidarités, des collectifs de sans-papiers et leurs soutiens ont pris la rue à l’occasion de la journée internationale pour les droits des personnes migrantes.
La mobilisation a servi à mettre en avant les revendications des travailleurs et travailleuses étranger·es, ainsi qu’à montrer leur poids dans la production et dans la société. C’est pour cela que cette année, pour la première fois, la Marche des solidarités a appelé à faire grève sous le mot d’ordre : « Si on arrête, tout s’arrête ». Parmi les principales revendications, les manifestant·es ont exigé la liberté de circulation et d’installation, le retrait de la loi Darmanin et de la circulaire Retailleau, la régularisation des toustes les sans-papiers ou encore le démantèlement des centres de rétention administrative.
Socialisme ou Barbarie fait partie des organisations qui ont participé à cette campagne unitaire pour les droits des personnes migrantes. Jeudi 18 décembre, nous avons été présent·es au camp de base monté à la place de la République, ainsi qu’à l’Assemblée générale et à la manifestation parisienne qui a eu lieu en fin d’après-midi.
Notre cortège, combatif et dynamique, a réussi à converger dans la rue avec des étudiant·es étranger·es en lutte pour leur régularisation. Il s’agit d’une orientation que nous avons développée notamment aux universités de Paris 1 et Paris 8, via des assemblées, des blocages et des journées de mobilisation contre les coupes budgétaires et les attaques xénophobes du gouvernement Macron dans les universités.
Face aux attaques réactionnaires et racistes, c’est la voie de la mobilisation sociale qui est la clé pour défendre nos revendications. Cette perspective a été défendu par Anzoumane Sissoko, membre de la Coordination 75 des Sans Papiers, lors de la Conférence Anticapitaliste Internationale : seule la lutte paye et c’est dans la rue qu’on obtient nos droits.
Après la mobilisation réussie du 18 décembre, la Marche des solidarités prévoit de s’inviter à la campagne électorale des municipales 2026, pour marquer l’agenda de la campagne avec « des manifestations unitaires massives le samedi 14 mars, veille du premier tour des élections municipales ».
Face aux attaques réactionnaires du gouvernement Macron et aux discours de haine de l’extrême droite, nous serons à nouveau dans la rue pour faire valoir les intérêts de la classe ouvrière. Contre toutes les politiques racistes et xénophobes. Pour l’ouverture des frontières et la régularisation de toutes et tous. Solidarité !

