19 novembre : manifestation contre les violences sexistes et sexuelles

Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

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A Paris, lors de la marche contres les violences sexistes et sexuelles, le 19/11/2022.

Samedi dernier, nous avons participé à la manifestation convoquée par Nous toutes contre les violences sexistes et sexuelles. Des milliers des personnes sont descendues dans les rues pour défendre les droits des femmes et des LBGTI contre toutes les violences sexistes et sexuelles. A Paris, une manifestation a eu lieu entre République et Bastille, avec de nombreux cortèges et des prises de paroles. Nous avons fait partie du cortège du NPA pour apporter une perspective féministe, anticapitaliste et révolutionnaire à la lutte contre l’oppression des femmes. 

Dans le cadre des activités proposées autour du 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, nous avons participé à une réunion publique à l’université Paris 8, avec le NPA Jeunes Paris 8, le jeudi 17 novembre. La discussion s’est déroulée autour de la question des violences faites aux femmes et de la racine patriarcale et structurelle de ce type d’oppression. 

Avec les interventions des étudiant.e.s présent.e.s nous avons discuté sur les différents courants qui existent actuellement au sein du mouvement féministe. Nous avons apporté notre vision de pourquoi il est nécessaire de construire un féminisme révolutionnaire qui voit comme alliés d’autres mouvements contre d’autres types d’oppressions et l’importance pour le mouvement de rester indépendant des différentes récupérations proposées par des secteurs libérales et réformistes de la cause des femmes. 

Quand les réformistes et les libéraux veulent parler de l’égalité femmes-hommes, nous répondons avec un féminisme de lutte pour l’émancipation contre l’oppression, et non par une égalité fictive comme celle de la loi bourgeoise qui cache l’oppression de classe du système. Nous sommes pour la construction d’un féminisme qui puisse continuer à s’exprimer avec la méthode de lutte dans la rue et la grève des femmes comme stratégie pour vaincre. La bataille pour les revendications d’émancipation des femmes et chaque lutte concrète ne pourra que nous amener à la conclusion du besoin du renversement total du système capitaliste.

Concernant les violences, nous voyons à ce moment que la libération de la parole des femmes n’a pas une réponse à la hauteur de la part de l’Etat et notamment de la justice qui assure systématiquement l’impunité des agresseurs. Nous ne pensons pas qu’avec une simple modification des lois, cela fera changer les jugements des juges machistes. Nous avons vu dans l’expérience argentine que la reconnaissance de la figure pénale de féminicide et d’autres victoires d’application de la loi sont venues seulement comme conséquence de la victoire de l’organisation indépendante du mouvement des femmes. 

Depuis des années, nous sommes engagé.e.s dans la lutte contre les violences faites aux femmes et nous continuerons à participer et à construire un mouvement féministe révolutionnaire pour lutter contre l’oppression patriarcale et capitaliste. 

 

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