Mercredi 24 janvier 2024 s’est tenue une journée de grève générale en Argentine contre les politiques réactionnaires du gouvernement de Javier Milei. Des centaines de milliers de travailleurs et de travailleuses sont descendus dans les rues du pays sud-américain pour protester contre les plans d’austérité, les attaques antidémocratiques et les avancées répressives du nouveau président.
L’appel à la grève des principaux syndicats d’Argentine a été suivi dans tout le pays mais a aussi raisonné à l’international. Des centaines de manifestants se sont rassemblés en soutien aux grévistes argentins à Madrid, Barcelone, Bruxelles, Rome, Paris, Toulouse, Sao Paulo, Montevideo, San José, entre autres.
Brésil
A Sao Paulo, Renato Assad, porte-parole de SoB Brésil, a pris la parole pour rappeler le caractère historique de la mobilisation en Argentine, un pays avec une longue tradition de lutte ouvrière, féministe et de la jeunesse. Il a insisté auprès des syndicats brésiliens et du gouvernement Lula sur la nécessité de soutenir et d’encourager la continuité d’une grève générale illimitée avec un plan de bataille à la hauteur pour faire reculer Milei et ses attaques. Assad a également soulevé le rôle joué par les camarades du Nuevo MAS et du SiTraRepa dans l’organisation de la mobilisation.
Costa Rica
Au Costa Rica, Deby Calderon a envoyé un message de solidarité aux travailleurs et travailleuses d’Argentine au nom du Nouveau Parti Socialiste et de l’organisation de jeunesse Ya Basta. Lors du rassemblement devant l’Ambassade d’Argentine à San José, Calderon a souligné que la mobilisation de la classe ouvrière argentine montre la voie de la contestation contre les politiques d’extrême droite. Loin des recettes parlementaires, les méthodes de la mobilisation dans la rue et de la grève générale sont fondamentales pour faire reculer les programmes réactionnaires au niveau international.
Hoy nos movilizamos en apoyo y solidaridad con el pueblo trabajador argentino que salió masivamente a rechazar las políticas ultracapitalistas y ultrarreaccionarias de Javier #Milei.
¡Viva la lucha del pueblo argentino!
¡Abajo las políticas de Milei! pic.twitter.com/xmYKvGQRJi
— Izquierda Web CR (@izquierdawebcr) January 25, 2024
France
A Paris, Santiago Follet est intervenu pour Socialisme ou Barbarie lors du rassemblement devant l’Ambassade d’Argentine devant une foule animée et solidaire. Une initiative réussie à l’appel des organisations comme l’ACAF, l’Intersyndicale et le Collectif Argentina en Lucha.
Follet nous rappelle le caractère international de ce combat dans un contexte où l’extrême droite est à notre porte. Il appelle à nous unir face à ces gouvernements réactionnaires contre qui nous devons également nous battre notamment au regard de la loi immigration où de la réforme retraite. En suivant le modèle des travailleurs et travailleuses argentins, il faut combattre ces présidents répressifs qui se soutiennent par la force de la grève.
@socialismeoubar Intervention de notre camarade Santiago au rassemblement contre Milei et en soutien aux argentin.e.s devant l’ambassade à Paris.
Argentine
En Argentine, le Nuevo MAS a fait partie de la journée de mobilisation dans le cortège de la gauche révolutionnaire indépendante. Manuela Castañeira, porte-parole du Nuevo MAS et ex-candidate aux élections présidentielles, a rejeté la tentative de contre-réforme constitutionnelle que Milei veut imposer en dépit des majorités et réalités sociales pour liquider les acquis sociaux et pour instaurer un climat autoritaire.
Avec la force des travailleurs et des travailleuses, du mouvement féministe, de la jeunesse, des mouvements pour les droits humains, Castañeira appelle à continuer la mobilisation au-delà de la journée du 24, pour que la CGT construise un véritable plan de bataille pour défaire Milei, son DNU, sa loi Omnibus et son protocole anti-manifestations.
@manuelacastaneira En Congreso en la columna independiente en el marco de la convocatoria de la CGT. Rechazamos el intento de contrarreforma constitucional que Milei quiere imponer de espaldas a las mayorías sociales para liquidar las conquistas laborales y sociales y para gobernar con facultades extraordinarias como si fuera un emperador. ¡Abajo el DNU, la Ley Ómnibus y el protocolo antiprotesta! ¡Qué la CGT le dé continuidad al plan de lucha!
