Qui est Michel Barnier ?

Un résumé de la carrière politique du nouveau Premier ministre Michel Barnier choisi par Macron.

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@socialismeoubar

Michel Barnier… c’est qui ? Une analyse du nouveau Premier ministre choisi par Macron.

♬ son original – Socialisme ou Barbarie

Après presque deux mois d’attente, des Jeux Olympiques et de consultations dans tous les sens, Emmanuel Macron a enfin trouvé son Premier ministre : Michel Barnier. Mais c’est qui Michel Barnier ?

En plus d’être un technocrate dont la carrière politique est aussi longue que sa vie, il est un ultra-libéral capitaliste autoritaire et réactionnaire dont certaines propositions fairait pâlir l’extrême droite.

Dans les années 80, alors jeune député, il vote contre la dépénalisation de l’homosexualité et contre le PACS, contre le remboursement de l’IVG par la Sécurité Sociale, pour que le délai légal des avortements soit reduit à six semaines et pour interdire les « avortements de convenance ». Il vote aussi contre une loi qui réprime tout acte xénophobe, raciste ou antisémite, et qui interdit la minimisation de crimes contre l’humanité.

Ses propositions économiques en 2021, n’avaient rien à envier à celles d’Emmanuel Macron, avec lesquelles il est en parfaite continuité. Il parle alors d’une « surtaxation des salaires » et d’une « culture de l’assistanat » en France. Il présente les 35h comme un « boulet pour l’économie » et parle des chômeurs des « assistés » qui vivent « au crochet du sytème français ».

Il veut obliger certaines personnes malades, handicapées ou âgées à aller travailler et veut aussi inciter les jeunes en suprimant le collège unique et en ouvrant l’apprentissage aux jeunes dès 14 ans pour les aider à « intégrer la vie active ». Il propose de revaloriser les bas salaires en diminuant les cotisations sociales comme l’a proposé Marine Le Pen en 2022.

Avec son nouveau Premier ministre, Emmanuel Macron pourra donc continuer tranquillement sa politique économique mais aussi autoritaire puisque Michel Barnier est favorable à l’ouverture de 20 000 places de prison supplémentaires, à l’installation des peines planchers et à la mise en place de polices municipales armées dans les petites villes.

Michel peut prétendre le contraire : « Je n’ai rien en commun avec les thèses et l’idéologie du Rassemblement National », mais il est un marche-pied et un allié pour l’extrême droite.

Marion Maréchal lui a d’ailleurs demandé de respecter les promesses qu’il avait tenue en 2021 sur les questions d’immigration : « Pourquoi un moratoire ? Parce qu’il faut donner un coup d’arrêt immédiat à un certain nombre de fluxs et même à tous les fluxs. Des règlements sur des sujets comme le regroupement familial que nous limiterons drastiquement. Nous stoppérons immédiatement toutes les régularisations massives de sans-papiers. Les expulsions doivent être facilitées. L’Aide Médicale d’Etat sera supprimée. »

D’ailleurs, si la gauche parlementaire a annoncé vouloir censurer le gouvernement de Michel Barnier, l’extrême droite de son côté a dit qu’elle attendait d’être convaincue par le nouveau Premier ministre. Selon Marine Le Pen : « Michel Barnier semble répondre au moins au premier critère que nous avions réclamé, c’est à dire, un homme qui soit respectueux des différentes forces politiques et capable de pouvoir s’adresser au Rassemblement National ».

Avec la nomination de Michel Barnier, Macron acte pour de bon l’alliance entre sa politique ultra-libérale et l’extrême droite réactionnaire et xénophobe de Marine Le Pen.

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