Le Hezbollah a lancé des drones explosifs contre une position militaire près de Haïfa. L’explosion d’un de ces drones a tué quatre soldats israéliens et en a blessé soixante dans cette ville, la plus grande du nord d’Israël. Cette attaque sur le sol israélien sera un nouveau prétexte aux exactions des militaires israélien en Palestine, au Liban, ou ailleurs. Depuis qu’Israël a attaqué le Liban, le 23 septembre, plus de 1 300 personnes ont été tuées dans le pays, selon l’Agence France-Presse, et l’ONU a évalué à 700 000 le nombre de déplacés.
L’armée israélienne veut se débarrasser des témoins
L’armée israélienne a indiqué qu’un de ses chars a percuté un poste des Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) au Liban. La Finul précise que deux chars israéliens étaient «entrés de force» dans une de ses positions au Liban. Les dirigeant.e.s occidentaux se sont vu obligés de répondre à Benyamin Netanyahou sur cette attaque, comme Giorgia Meloni qui a condamné publiquement cette offensive puisque plus de 1000 soldats italiens sont engagés dans la Finul.
Cela n’empêche pas Biden de se tenir aux ordres de Netanyahou, prêt à intervenir contre l’Iran. Biden s’est quand même fendu d’un appel à Netanyahou pour lui demander de stopper les frappes sur Beyrouth. Ce type de petits rappels à l’ordre du président étasunien a une vocation purement démagogique. En mai, l’administration des Etats-Unis avait “décidé de livrer plus de 1 milliard de dollars d’armement supplémentaire à Israël, dont des munitions pour chars pour un coût de 700 millions de dollars et des obus de mortier pour 60 millions.” (voir l’article du Monde diplomatique de Gilbert Achcar).
Après l’attaque de drones du Hezbollah, la présence ou non des Casques bleus ne dissuadera par le gouvernement israélien de répliquer plus durement encore contre l’Iran et le Liban. Pour autant, Netanyahou est loin de délaisser ses opérations en Palestine.
Une opération « Famine et extermination » qui couve
Le «plan Eiland», publié le 4 septembre par des généraux israéliens à la retraite est à l’étude, sinon déjà à l’œuvre, par Netanyahou (voir l’article du média israélien + 972). Il a pour objectif d’achever d’affamer et d’assoiffer le nord de la bande de Gaza. Si les médias français sont peu bavards au sujet de ce plan, à l’exception de Libération et de la presse militante, le gouvernement israélien précise bien qu’il n’a pas de ligne rouge dans la guerre, surtout pas pour l’extension de son territoire.
Un génocide du peuple Palestinien de plus en plus caractérisé
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé qu’à ce jour, 42 227 personnes ont perdu la vie dans le massacre de Gaza. Ce n’est pas encore assez pour le gouvernement israélien. Dans sa projection future appelée aussi “plan des généraux”, il cherche à bloquer l’aide humanitaire dans le nord de Gaza pour “affamer les membres du Hamas”. Il exige de la population gazaoui du nord qu’elle fuit, on ne sait où, au sud du pays où l’armée israélienne continuera probablement ses bombardements. Depuis le 6 octobre, des ordres d’évacuation sont distribués aux habitant.e.s.
Si les photos réalisées par des journalistes à Gaza montrent des enfants dans un stade de maigreur horrifiant, la famine pourrait être pire encore avec l’application du plan de Netanyahou.
En décrivant dans sa propagande les Palestinien.ne.s comme des “animaux humains” ou autres insultes visant à déshumaniser les Palestinien.ne.s et Arabes en général, le gouvernement israélien acte le génocide comme un outil légitime pour venir à ses fins expansionnistes.
En effet, selon les propos rapportés par le média canadien L’actualité “Le plan prévoit qu’Israël maintienne le contrôle du nord pendant une période indéterminée pour tenter de créer une nouvelle administration sans le Hamas, en divisant la bande de Gaza en deux”.
Au Liban, l’armée de l’air israélienne a aussi poursuivit ses opérations en pulvérisant les souks de la ville de Nabatiyé, un lieu patrimonial. Des mosquées ont aussi été complètement détruites. Par la mise à sac de symboles patrimoniaux de la culture Arabe, mais aussi de l’Antiquité, Netanyahou entérine l’objectif de destruction de peuples non seulement physiquement, mais aussi historiquement. Tout comme l’Etat islamique l’a fait en dynamitant les Bouddhas d’Afghanistan.
Par le déplacement forcé de populations, les massacres, le nombre énorme de civils tués par rapport au nombre de combattants, la destruction des symboles historiques d’un peuple, les conditions d’un génocide sont rassemblées. Et ce niveau de dommage irréparable n’est toujours pas suffisant pour que les Etats-Unis cessent d’arroser Israël d’armes et d’argent.
Sortir de la guerre au Moyen-Orient par la solidarité entre les peuples
Les peuples du Moyen-Orient peuvent par leur union décider d’un autre avenir que celui qui leur est promis par les va-t-en-guerre. Ils peuvent se libérer du joug des Etats-Unis en s’unissant par-dessus la tête de leurs dirigeants théocrates et sanguinaires. Nous apportons toute notre solidarité à celles et ceux qui luttent pour le socialisme au Moyen-Orient, qui combattent à la fois leur bourgeoisie, leur théocratie et l’impérialisme états-unien.
A Paris, retrouvons-nous ce vendredi 18 octobre à 19h à l’AGECA pour une réunion publique du NPA-R “Etat d’Israël assassin, États impérialistes complices ! Après un an de génocide à Gaza, que faire face à l’escalade guerrière du gouvernement Netanyahou ?”.
Sources
L’Actualité, média canadien,
Le Monde Diplomatique, Gilbert Achcar
