Avec la récente victoire de Donald Trump, l’invasion du Liban menée par l’état génocidaire d’Israël, ou même le futur 49.3 de Michel Barnier en arrière plan, ces événements en question n’ont provoqué que de la colère chez les étudiants de Paris 8.

Une assemblée générale la veille du gala a décidé le blocage des deux jours (13 et 14 novembre) afin de dénoncer la politique complice du gouvernement français avec le génocide en cours. C’est à travers ces événements symboliques que Macron légitime et donne feu vert à la continuité de la politique d’extrême droite de Netanyahou.

En début de matinée beaucoup d’étudiants étaient présents, dont la plupart attendaient devant l’entrée principale. Les organisateurs du blocus, entre 100-150 tous réunis, scandaient des mots d’ordres clairs : « Nous ne voulons pas que sur le territoire où nous habitons, il y ait la tenue d’un gala promulguant le massacre de la population palestinienne » disaient les étudiant.es, en réference notamment à la présence de l’un des grands acteurs de toute cette macabre comédie : B. Smotrich.

La solidarité internationale des étudiants se fait entendre

Les actions ont été immédiatement relayés par les réseaux en provoquant une vague de solidarité étudiante de la part du collectif étudiant “Ya Basta” au Brésil, au Costa Rica et notamment en Argentine, là où les étudiants mènent une lutte historique avec près de 100 universités bloquées pour contraindre les coupes budgétaires à l’université que veut appliquer le gouvernement de Javier Milei.

Ces vidéos de solidarité internationaliste ne font que montrer du bout du doigt les problèmes internationaux, comme la montée de l’extrême droite. Ainsi, il n’y a qu’un mouvement de la même ampleur qui puisse battre cette extrême droite progressant dans les urnes et dans l’esprit des populations internationales, c’est en convoquant la solidarité étudiante partout dans le monde, que nous arriverons à faire barrage.

Construissons un mouvement large pour une université solidaire, ouverte contre la guerre et le génocide

Le mercredi 13 au soir, avait été appelée une manifestation contre le gala “Israël is forever” à 18h à la gare Saint-Lazare. Arrivé sur place on constate que l’effectif des cortèges présent était surtout animé par une jeunesse très combative et contestataire, face à la tenue du Gala le soir même. Cela s’explique en réalité par le fait que dans d’autres universités parisiennes aussi la jeunesse étudiante y était mobilisée que ce soit à Tolbiac, à Paris 4, etc. La manifestation fut plutôt calme dans l’ensemble, terminant son parcours à place de la République. Ce soir-là nous étions plus de 3 000 manifestants selon les chiffres de la police.

Le lendemain, la même chose ou presque mais devant la mairie de Saint-Denis pour dénoncer le match qui à eu lieu le soir même à 18h, le fameux match de la honte entre l’équipe de France de football et celle israélienne. Encore une fois, la composition des cortèges présents lors du rassemblement fut marquée par la présence en nombre de militants et de jeunes manifestants. La jeunesse était présente pour contester la tenue de ce match au Stade de France, qui encore une fois témoigne de l’indulgence des gouvernements occidentaux au niveau des sanctions prises à l’encontre de l’État d’Israël. Là où au contraire l’équipe de football de Russie a quant à elle été boycottée de toute représentation internationale au lendemain du déclenchement de la guerre en Ukraine, ainsi c’est cette différence de traitement que dénonçait aussi les manifestants. La jeunesse se manifeste sur le terrain de la lutte, il est évident que les avancées à venir quelles qu’elles soient passeront par la rue et non par les urnes. 

Dans les semaines à venir le mouvement pari pour la continuité en rejoignant le mouvement en lutte du personnel de l’université, les syndicats et d’autres organisations très actives sur le campus. Notamment le Collectif des Étudiant.es Etrangères (CEE) accompagnés des organisations politiques et syndicales, comme le NPA Jeunes Révolutionnaires, qui soutiennent la lutte des étudiants sans papiers ainsi que la lutte pour l’inscription des étudiants qui luttent encore pour s’inscrire à une formation. Dans ce cadre, nous participons à l’organisation d’une journée de solidarité et mobilisation à la préfecture de Bobigny pour demander la régularisation immédiate de toustes nos camarades. 

La représentation de la liste « Paris 8 Anticapitaliste » compte ainsi de rencontrer avec d’autres élus aux Conseil Centraux les directeurs des différentes UFR (Unités de formation et recherche) afin de trouver des solutions pour les étudiants qui se voient privés d’accès à l’éducation publique, un droit à défendre contre toutes les attaques réactionnaires à venir.

Dans ce contexte d’avancée sioniste génocidaire, mobilisons-nous pour soutenir le peuple palestinien !