Pas d’attaque sans riposte : Marche des fiertés antifasciste en Argentine le 1er février

Le 25 février en Argentine, des assemblées se sont constituées pour réagir aux propos homophobes de Milei, en roue libre à Davos.

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Tandis qu’Elon Musk faisant un salut nazi lors de la cérémonie de prise de pouvoir de Trump le 20 janvier a monopolisé l’attention, d’autres participant.e.s ne sont pas passé.e.s inaperçu.e.s. Giorgia Meloni et Javier Milei ont tenu à être présent.e.s pour assurer leur soutien au deuxième mandat de Trump, qui s’annonce plus virulent encore contre les migrant.e.s et contre les droits des femmes. Ce conclave de président.e.s d’extrême droite se prépare à l’offensive contre les acquis sociaux.

Du côté du monde du business, pour saluer le changement de vent politique américain, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg rétropédalent sur leurs positions de respect des droits LGBTI ou sur les mesures de discrimination positive présentées comme inclusives au sein de leurs entreprises respectives. Jeff Bezos vit des mouvements de grève au sein d’Amazon depuis quelque mois et il est connu pour avoir déployé énormément d’argent dans des mesures et des campagnes antisyndicales.

Dans la continuité de ses discours et gestes d’attaque dans son combat contre le « wokisme », Javier Milei s’est ensuite rendu à Davos pour tenir un discours nauséabond, tissé de mensonges et de violence contre les droits des femmes et l’existence des personnes LGBTI. Il a déclaré que les droits LGBTI mènent à des abus sexuels, parmi d’autres propos homophobes, lesbophobes et transphobes. La même semaine, il s’est attaqué au mouvement des femmes argentines, quand son ministre de la Justice exprime sa volonté de revenir en arrière sur la qualification pénale de féminicide dans la loi argentine, acquise par la lutte.

Le mouvement LGBTI argentin n’a pas laissé passer ce discours. Samedi 25 janvier, des AG ont été convoquées dans tout le pays, notamment au Parque Lezama, un immense parc dans les alentours des quartiers de San Telmo et La Boca à Buenos Aires.  L’affluence a été massive, des centaines de personnes se sont réunies en plein milieu de l’été austral pour réfléchir à comment ne pas laisser passer ces attaques. Il a été décidé d’appeler à une marche des fiertés (hors calendrier habituel) pour la semaine suivante, le samedi 1er février. Cette marche des fiertés est aussi définie par le mouvement comme marche des fiertés antifasciste.

Discours de Manuela Castañeira, porte-parole du Nuevo MAS, à l’assemblée LBGTI

Sur les réseaux sociaux, une petite remarque amusante revient souvent depuis ce samedi 25 janvier : le mouvement LGBTI argentin est déjà plus prêt et plus capable de faire face à Milei que les centrales syndicales, grandes absentes de la lutte contre le gouvernement dans sa première année de mandat. 2025 est une année électorale en Argentine où les urnes décideront d’augmenter la représentation parlementaire de Milei et de lui servir d’appui pour la continuité de son gouvernement, ou bien, si la colère existante s’exprime par le vote, de se tourner vers d’autres formations politiques. L’opposition de la gauche institutionnelle n’arrive pas à proposer une alternative de contestation réelle au gouvernement. La semaine dernière, un référent de la gauche ‘populaire’, Juan Grabois, a exprimé le besoin de constituer un front électoral anti-Milei en appelant à voter même à droite pour les élections législatives.

Prise de parole de la camarade Lula

Nos camarades de las Rojas sont intervenues lors de l’assemblée du 25 janvier pour mettre l’accent sur le besoin de lier les luttes, tant celles des droits LGBTI que celles qui ont eu lieu et qui sont en cours comme les luttes pour l’hôpital public. Elles ont aussi pris la parole pour construire le mouvement contre Milei et pour appuyer le besoin d’un mouvement de lutte dans la rue pour en finir avec le programme réactionnaire, obscurantiste, moyenâgeux du gouvernement et contre tous ses alliés, nationaux et internationaux.

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