Ce lundi 9 juin, des milliers de personnes sont descendues dans la rue en France et à l’international pour exprimer leur soutien au peuple palestinien et à la Flottille pour la liberté, arrêtée par Nétanyahou dans les eaux internationales. A Paris, plus de 50 000 manifestant·es ont participé au rassemblement sur la place de la République. Il s’agit d’une démonstration encourageante qui permet de poser la possibilité d’amplifier massivement la mobilisation contre le génocide.
Cette énorme démonstration de solidarité avec la Palestine fait suite aux arrestations illégales de Rima Hassan, Greta Thunberg, et d’autres militant·es du bateau Madleen, composant de la Flottille pour la liberté. Le navire avait été intercepté par les forces de l’Etat d’Israël dans la nuit du 8 au 9 juin, dans une violation flagrante du droit international. Le voilier humanitaire avait pour objectif de briser le blocus imposé par Israël à l’aide alimentaire à Gaza.
Cette initiative courageuse s’avérait très nécessaire, car le gouvernement de Nétanyahou poursuit son plan d’épuration éthnique, en poussant la population de Gaza à la famine. Alors qu’il restreint énormément les aides alimentaires aux Gazaouis, ces derniers sont poussés vers les ruines de Rafah, tandis que l’armée israélienne avance pour contrôler l’entièrete du territoire palestinien.
Dans ce contexte, les membres de la Flottille de la liberté ont été arrêtés par Israël. Après avoir été détenu·es, certain·es ont été expulsé·es, alors que d’autres restent prisonnier·es dans des prisons d’Israël.
Mardi 10 juin, Greta Thunberg, jeune militante écologiste d’origine suédoise, a été déportée en France. A son arrivée à Paris, elle a déclaré avoir été kidnappée par l’Etat d’Israël : « Ils ont commis un acte illégal en nous kidnappant dans les eaux internationales et en nous emmenant, contre notre souhait, en Israël et en nous gardant au fond du bateau et en nous empêchant d’en sortir ».
De son côté, le président Macron a prononcé quelques déclarations hypocrites, dénonçant le « scandale » des arrestations. Cependant, c’est le même Macron qui retirait dans les derniers jours sa proposition de reconnaissance de l’Etat Palestinien. L’hypocrisie du président de la République est majeure : la France continue de livrer des armes à Israël, ainsi que de criminaliser et de réprimer tous les soutiens du peuple palestinien.
Dans ce contexte, il est nécessaire d’amplifier la mobilisation mondiale en soutien au peuple palestinien, d’exiger des gouvernements internationaux la rupture des rélations avec Isräel, la mise en place des sanctions, la fin des livraisons des armes et des partenariats.
Nous soutenons toutes les initiatives qui vont dans ce sens, comme celle des jeunes qui ont occupé la place de la République durant la nuit du lundi ou encore celle des dockers de Marseille qui ont refusé de charger un conteneur d’armes pour Israël. En suivant l’exemple des dockers, la classe ouvrière et la jeunesse doivent participer amplement au mouvement de solidarité. Les directions syndicales ont la responsabilité d’appeller à une grève et à une mobilisation nationale en soutien au peuple palestinien et pour la fin du génocide.
Nous appelons à amplifier la mobilisation dans la rue, en rejoignant les nouveaux appels à occuper la place de la République, ainsi que la manifestation prévue pour exiger la libération de Georges Abdallah ce samedi 14 juin, pour la libération de tous les prisonnier·es politiques ici et ailleurs. Pour la fin du génocide et pour une Palestine libre et socialiste, vive la lutte du peuple palestinien !
