Le Saint-Sauveur est ouvert en 2005, au 11 rue des Panoyaux dans le quartier de Ménilmontant 75020, par Julien Terzics, propriétaire du lieu. Ce dernier, décédé en juillet 2024, était une figure emblématique de l’antifascisme parisien. C’était un des anciens leaders des Redskins de la capitale dans les années 80, notamment de la bande des Red Warriors. Il a ensuite fondé le groupe de streetpunk oi! Brigada Flores Magón, fer de lance de la scène redskin depuis la fin des années 1990. Par son décorum et les musiques alternatives qui y sont diffusées, le bar cultive l’ambiance punk et rock ‘n’ roll qui le caractérise depuis l’origine.
Les militant.es et sympathisant.es de l’extrême gauche en font rapidement leur « quartier général » parisien. Mais plus largement, le bar attire un public nombreux et pas nécessairement politisé, grâce à ses consommations bon marché et son dynamisme culturel : concerts, DJ sets, expos, rencontres avec des auteur.es engagé.es.
Après 20 ans de fêtes, de lutte et des souvenirs qui resteront mémorables, le Saint-Sauveur ferme définitivement ses portes dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 janvier 2025. Ce samedi 4 janvier restera une grande fête mémorable pour une dernière fois au Saint-Sauveur.
