
Par Marie Solet
Les rues de toutes les capitales mondiales se sont habillées en arc-en-ciel lors de cette journée internationale de la fierté. Ce samedi 26 juin, la marche des fiertés à Paris a finalement pu se dérouler avec la présence des personnes LGBTI dans la rue contrairement à l’année dernière en raison de la pandémie.
Encore une fois, la jeunesse a démontré la force impressionnante de ce mouvement et sa détermination autour de leurs revendications : des libertés fondamentales. Une force extraordinaire qui fait contrepoids dans l’actuelle conjoncture politique française.
De la banlieue vers le centre
Les têtes de cortèges auparavant récupérées par des grandes entreprises commerciales ainsi que les forces de répression de l’État comme la police, ont été cette fois-ci écartées de la déferlante.
« Nos fiertés ne s’arrêtent pas au périf, parce que la banlieue aussi est fière ! », ont déclaré les organisateurs. L’Inter-LGBT, entité organisatrice, regroupe environ 60 associations et a pour mission de lutter contre les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, dans le cadre de la promotion des libertés fondamentales.
Préalablement à cette manifestation colorée, éclectique et pleine de joie, rappelons-nous la participation massive lors de la dernière marche lesbienne qui a soulevé fermement le besoin de l’accès à la PMA (procréation médicalement assistée) pour toutes et tous, récemment acquise après des longues années de lutte.
Divers.es mais organisé.e.s
Nous nous sommes manifesté.e.s à leurs côtés pour exiger non seulement les principes essentiels d’égalité face à l’État mais aussi la fin de toute oppression sociale, sexuelle et patriarcale qui pèsent sur « nou.e.s ».
Nous sommes fier.e.s de la force et des réussites du mouvement et nous savons qu’il reste encore un long chemin à parcourir.
Très conscientes de la dimension que prend les enjeux matériels et économiques: la précarité au travail, la discrimination, la violence policière ainsi que le mépris constant vis-à-vis des identités dissonantes non hétéro-normées, cette lutte fait partie de nos luttes quotidiennes.
S’emparer de toutes les luttes
Las Rojas au NPA, combattent aux côtés des personnes LGBTI. Nous croyons que l’action de l’ensemble des exploités doit s’organiser et se coordonner avec le mouvement ouvrier et les secteurs en lutte, contre le patronat et l’État. C’est dans l’unité et l’organisation avec les exploités que nous avancerons pour faire aboutir nos revendications.
Malgré les chiffres officiels qui annoncent que 30 mille personnes dans la rue, nous continuerons à sortir pour nous organiser afin d’enrichir le caractère politique de nos demandes en vue d’avancer dans la construction d’une société plus juste, plus égalitaire et sans oppression !
Vive la mémoire de Stonewall ! Vive la lutte féministe et des LGBTI !