
Samedi 2 et dimanche 3 avril à Ivry-sur-Seine, la jeunesse du Nouveau Parti Anticapitaliste a tenu son week-end national de débat et formation, dans le cadre du meeting parisien de fin de la campagne Poutou 2022. Plus de 200 jeunes ont assisté aux deux plenières de discussion sur la guerre en Ukraine et sur l’engagement militant pour la construction d’un parti révolutionnaire. De même, de nombreux ateliers de débat ont eu lieu sur différents sujets de la politique nationale et internationale.
Samedi, une discussion a été organisée sur « La vague féministe en Amérique Latine », à l’initiative des militantes du collectif féministe « Las Rojas ». Une vingtaine des jeunes de plusieurs régions de la France sont venus pour un riche partage d’expériences autour de la lutte contre les violences faites aux femmes et les batailles politiques qui ont amené à la victoire historique de la légalisation de l’IVG en Argentine. Cette victoire a déclenché la propagation de la lutte féministe dans toute la région.
Les intervenantes ont avancé la notion de « fémicide », comme l’homicide d’une femme pour le fait d’être une femme, et de « féminicide », où il y a la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat qui n’a pas garanti les conditions d’une vie sans violences pour les femmes concernées. Le mouvement féministe latino-américain a gagné cette bataille symbolique pour nommer la violence commise. L’identification de la responsabilité de la justice patriarcale et de l’Etat dans des nombreux cas concrets a permis de développer des grands processus d’organisation féministe et des manifestations dans la rue.
Nous avons défendu l’idée que le mouvement féministe est à l’avant-garde des luttes de la période à l’echelle internationale, en menant non seulement des luttes défensives mais également avec des grandes victoires offensives pour obtenir des nouveaux droits. Nous avons évoqué les expériences d’auto-organisation des femmes, avec leurs propres organisations et collectifs, leurs assemblées et leurs rencontres nationales massives. La nécessité des espaces non-mixtes mais toujours en lien avec les perspectives émancipatrices de la classe ouvrière en général sont certains éléments clés évoqués lors du débat pour comprendre le développement et les perspectives du mouvement féministe actuel.
Dimanche, un atelier a été organisé par des militants du courant international Socialisme ou Barbarie pour faire un « Retour sur le Brésil de Bolsonaro ». La discussion a eu lieu dans le cadre de la bataille politique contre l’extrême droite. En effet, le gouvernement Bolsonaro constitue un énorme danger pour les travailleurs au niveau international, en étant l’un des principaux leaders d’extrême droite actuellement au pouvoir. Il s’agit d’un négationniste de la pandémie, qui a provoqué la mort des milliers des travailleurs brésiliens à cause de sa politique néfaste au régard de la santé de la population. Un gouvernement connu par ses attaques anti-démocratiques et son discours réactionnaire, machiste et anti-communiste, responsable également de la catastrophe écologique de l’incendie de l’Amazonie.
Au Brésil, la bataille contre le gouvernement Bolsonaro se poursuit dans une conjoncture électorale marquée par les présidentielles 2022, où l’alliance Lula-Alckmin semble être la favorite pour remporter les élections. Dans ce contexte, les discussions actuelles qui traversent le PSOL, notamment sur le virage actuel de la direction du PSOL vers l’intégration au front de conciliation des classes de Lula-Alckmin, ont été évoqués pour debattre sur le rôle des révolutionnaires lors des échéances électorales et la nécéssité de construire des candidatures en indépendance de classe.
Le week-end est fini avec la participation du NPA Jeunes à la manifestation contre l’extrême droite qui est partie de la place République en direction de Nation à Paris. Une manifestation avec la présence de notre candidat présidentielle Philipe Poutou qui montre que les élections sont seulement l’un des champs d’action des révolutionnaires mais que le vrai combat contre l’extrême droite et contre le gouvernement Macron se passe dans la rue. La perspective de la mobilisation sociale sera la clé de l’avenir pour pouvoir faire face au prochain gouvernement. Dans un contexte de crise économique, il va falloir rester mobilisés pour défendre nos conditions de vie et nos acquis sociaux. Nous nous lançons dans la dernière semaine des activités de campagne électorale motivés par les discussions du week-end. Pour la construction de notre outil politique, un parti militant pour renverser le système capitaliste et construire une perspective révolutionnaire !