Dani L.
Hier, samedi 16 avril, un appel à manifester contre l’extrême droite avait été lancé par plusieurs associations et notamment par le collectif “Marche des solidarités ». La manifestation a été une réussite complète avec un appel national à se manifester dans plusieurs villes comme Nantes, Toulouse, Bordeaux, Montpellier, Marseille et Perpignan. A Paris plus de 9000 personnes (selon la Préfecture) ont défilé de Nation jusqu’à Republique.
De nombreuses organisations ont fait partie de l’initiative. Des collectifs des sans papiers, des étudiants mobilisés, des syndicats et des partis, comme le NPA. De même, des partis de la gauche institutionnelle, comme le PS et le PCF et des secteurs en lutte comme le collectif DAL (droit au logement). Nous avons pu constater la présence de personnes qui se sont mobilisées d’une façon spontanée, sans appartenir à aucun parti, syndicat ou collectif organisé. Des manifestants touchés par la consigné de faire barrage à l’extrême droite et le danger que la présence de Marine Le Pen au deuxième tour représente.
De ce point de vue, la plupart des pancartes individuelles faites par des manifestantes spontanées étaient majoritairement contre l’extrême droite et Marine Le Pen. Néanmoins nous ne considérons pas négligeable la quantité de manifestantes qui se sont exprimés avec des slogans comme “ni la peste ni le choléra”. Le débat sur le vote blanc ou l’abstention pour le deuxième tour a fait partie des débats parmi les manifestants. L’un des cortèges les plus vivants de la jeunesse a été constitué par les étudiants de La Sorbonne qui venaient d’occuper leur lieu d’études pour dire “Ni Le Pen, Ni Macron”.
Une manifestation nationale de cette ampleur dans la période entre-deux-tours nous montre que la conjoncture électorale n’est pas strictement confinée aux urnes mais qu’il y a des secteurs de la population, notamment de la jeunesse, qui ne conçoivent pas la politique seulement par le dépôt d’un bulletin de vote un dimanche ensoleillé avec une certaine périodicité.
Nous avons participé à cette manifestation qui nous a donné beaucoup d’espoir pour l’avenir, en montrant la capacité de réponse du mouvement social contre les politiques autoritaires et anti-sociales qui font partie de l’agenda et des programmes de deux candidats au second tour.