
Le mois de septembre a démarré. Avec la rentrée scolaire il y a eu de nouveau un chiffre effrayant : 3 femmes victimes de féminicides dans 3 points différents du pays en 24h entre le 30 août et le 1er septembre. Au jour d’aujourd’hui la chiffre est monté à 93 féminicides pour l’année 2022.
Il faut préciser que le féminicide est la pointe d’un iceberg de violence. Plusieurs centaines de femmes sont au moment où nous écrivons ces lignes sous l’emprise d’un agresseur à la maison où d’un ex qui les harcèle. Victimes de violence conjugale et se sentant sans possibilité de quitter leur foyer. Plusieurs milliers ont déposé des plaintes contre leurs agresseurs sans avoir trouvé des réponses adaptées de la part de la justice et des services de police.
Madame Isabelle Rome, ancienne magistrate et maintenant ministre déléguée à l’égalité femmes-hommes a récemment annoncé un pack nouveau départ pour les femmes victimes de violence. Elle reconnaît et évoque un problème de compréhension de la justice sur la question de la violence faite aux femmes. Les associations dédiées à la question le vivent tout le temps : refus de prise de plaintes, plaintes classées sans suite, ordonnances de protection refusées, non-respect des ordonnances de protection accordées de la part des agresseurs, sans conséquences. Beaucoup de mécanismes sont disponibles au niveau légal, mais n’arrivent pas vraiment à protéger les femmes. Dans le même annonce, ils expliquent qu’il n’y a pas de prévisions budgétaires extraordinaires pour faire suite aux annonces.
Le gouvernement est entièrement responsable de garantir une vie sans violence et pourtant reponsable de la mort de chaque femme qui a ete victime de féminicide en France. Il est responsable d’accomplir les objectifs des traités internationaux sur la violence, notamment la convention d’Istanbul.
Il faut que le mouvement des femmes puisse s’organiser pour continuer à demander, dans la rue et par la grève des femmes, la vrai prise en charge des victimes des violences avec un budget qui permet vraiment de mettre en place des actions de protection, d’insertion et d’accompagnement, mais aussi de prévention auprès des femmes et des filles.