Pour faire plier Macron, construisons la grève générale reconductible !

Appel de la Coordination Nationale Étudiante réunie à Nanterre le 12 mars 2023 en présence d’étudiant.e.s de 28 établissements et de 16 délégations élues en AG

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Depuis maintenant 2 mois, nous avons entamé un bras de fer contre un gouvernement qui veut nous imposer sa réforme des retraites et toute sa politique antisociale. Mardi 7 mars, nous étions plus de 3,5 millions dans les rues, un nouveau record pour ce mouvement qui ne cesse de croître !  Ce même jour, plus d’une quarantaine d’universités et d’écoles étaient bloquées. Nous étions de nouveau nombreux et nombreuses en manifestation le 8 mars pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes et le 9 mars pour une journée de grève étudiante.

Nous exigeons le retrait pur et simple de la réforme des retraites ainsi que le retour de la retraite à 60 ans et à 37,5 années de cotisations ! Nous affirmons aussi que le mouvement actuel va au-delà de la simple question de la réforme des retraites. Il s’agit d’un ras-le-bol contre une politique pro-patronale menée par le gouvernement Macron qui ne cesse de s’attaquer aux travailleur.euse.s et à la jeunesse pendant que les grandes entreprises se gavent comme jamais ! Chez les étudiant.e.s, la colère est grande et les raisons de se mobiliser sont nombreuses : réforme des bourses, sélection, loi Darmanin, inflation, loi anti-squat, SNU obligatoire… Nous demandons le retrait de toutes ces mesures ! C’est contre l’ensemble de cette politique, qui ne nous promet aucun avenir, que la jeunesse se mobilise.

Dans certains secteurs du monde du travail, des salarié.e.s ont reconduit la grève du 7 au 9 mars, d’autres sont toujours en grève à ce jour ! Nous appelons à la grève générale des universités. Nous appelons tou.te.s les étudiant.e.s à rejoindre les initiatives du monde du travail qui vont dans le sens d’aider à la reconduction : assemblées générales interprofessionnelles, actions de blocage économique, piquets et caisses de grève, etc. L’heure n’est ni à la négociation avec Macron ni à une « consultation citoyenne » (référendum ou dissolution de l’Assemblée) : il faut construire la grève générale reconductible dans les entreprises et les lieux d’études !

Ce n’est pas au Parlement ni au Sénat de décider de nos retraites. Le gouvernement accélère les débats parlementaires afin de faire adopter cette loi au plus vite. Notre lutte ne s’arrêtera pas à ce vote, au contraire, elle devra s’intensifier ! Ce que le Parlement vote, la rue peut le défaire, comme ce fut le cas avec le contrat première embauche en 2006.

Pour tenter d’étouffer la lutte des étudiant.e.s, les universités basculent les cours en distanciel, reportent ou délocalisent les cours. Certaines vont jusqu’à fermer des campus, comme à Tolbiac. Nous dénonçons ces pratiques anti-démocratiques qui n’ont qu’un but : casser la grève et empêcher que la mobilisation étudiante ne prenne de l’ampleur. Nous appelons les étudiant.e.s à boycotter les cours à distance, à rejoindre les assemblées générales et les blocages afin de massifier le mouvement et de permettre à tou.te.s les étudiant.e.s de prendre part à la lutte. Nous appelons également à utiliser tous les moyens, y compris légaux, pour s’attaquer à la tenue des cours en distanciel !

Par ailleurs, la répression n’est pas qu’administrative mais aussi policière. Elle est alors d’une tout autre violence : il est question de gazage, de matraquage, d’arrestations. La jeunesse est en capacité de déclencher un mouvement suffisamment radical et qui entraînerait l’entièreté du monde du travail. Le gouvernement le sait et craint la force des jeunes, d’où sa répression sévère.

Nous avons l’occasion de battre ce gouvernement. Mais pour cela, nous devons nous donner les moyens d’élargir et d’approfondir cette mobilisation qui le fait déjà trembler. En ce sens nous appelons à se mobiliser :

Dans toutes les universités, en tenant des assemblées générales à toutes les échelles pour que les étudiant.e.s décident de leurs revendications et de leurs moyens d’action.

Le 14 mars, en organisant des journées de mobilisation, de sensibilisation et d’action sur nos universités

Le 15 mars, à rejoindre l’appel à la grève et la manifestation de l’intersyndicale. A partir de cette date, nous appelons les étudiant.e.s à se mettre en grève reconductible, à sécher les enseignements afin de libérer le maximum de temps pour s’impliquer dans le mouvement ! C’est l’occasion d’y aller, tou.te.s ensemble.

Le 16 mars, en organisant partout des manifestations à l’appel de la jeunesse !

La prochaine Coordination Nationale Étudiante sera accueillie par l’université Sorbonne Nouvelle à Paris, elle se tiendra les 18 et 19 mars. Nous appelons toutes les assemblées générales étudiantes à élire des délégations pour y participer afin de discuter des suites du mouvement !

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