«Du côté des femmes 95» en lutte contre les licenciements

Intervention coup de poing en soutien aux travailleur.euses de Du côté des femmes 95, lors de la «Nuit des relais» de la Fondation des Femmes qui s’est tenu à l'hôtel de ville à Paris, le mardi 18 avril.

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Mardi 18 avril, se tenait à l’hôtel de ville de Paris «la Nuit des Relais» de la Fondation des Femmes, un événement pour collecter des fonds pour des associations féministes. Dans ce contexte, les travailleur.euses de l’association Du côté des femmes 95, accompagné.e.s de la commission de mobilisation de travail social en lutte IDF, ont fait une action coup de poing pour visibiliser leur situation. A DCDF, la direction vient d’annoncer un plan de licenciement de 18 postes sur 57 et la fermeture de services de mise en sécurité de femmes victimes de violences. Cette association fait partie de la Fédération Nationale Solidarité Femmes, étroitement liée à la Fondation des femmes qui organisait cet événement de récolte de fonds privés.

Dans ce contexte, ce sont les salariés de l’association qui ont décidé de faire un action coup de poing. Ils sont montés sur scène pour dénoncer la situation catastrophique qui se vit à Val d’Oise en ce moment. Après le placement en redressement judiciaire de l’asso à cause d’un passif de 1,2 million d’euros, la solution proposée par la justice est la fermeture et ou la réduction de plusieurs services d’accompagnement, ce qui implique la perte des postes de travail.

Nous relayons l’intervention des camarades mobilisé.e.s.

https://www.facebook.com/100066789384740/videos/1555349034989738

 

« Nous dénonçons la marchandisation du secteur et la mise en concurrence qui tire vers le bas l’accompagnement des personnes, les conditions de vie et de travail des salariées. L’organisation d’un événement pareil c’est la validation d’une politique de privatisation du secteur social.

C’est par cette politique menée main dans la main entre fondations et gouvernement que nous sommes amenées à soutenir nos collègues de l’association du côté des femmes qui voient dans les semaines à venir un plan de licenciement économique. C’est 1/3 des postes de l’ensemble de l’association, 18 postes supprimés et 2 services d’accueil des femmes victimes de violences conjugales fermés et autant de femmes qui ne seront plus accompagnées. Quelle honte de faire usage de ces pratiques dans le social.

S’ils sont capables de financer des entreprises comme Total au lendemain de la crise COVID, a priori ils sont capables de financer les associations accompagnant des femmes victimes de violences conjugales pourtant grande cause du quinquennat !

Du côté des femmes est une association de la fédération nationale solidarité femmes. Et est soutenue par la fondation des femmes. Supprimer ces postes c’est accepter de nuire à l’accompagnement des femmes accompagnées, c’est accepter de mettre à la porte des salariées, qui plus est majoritairement des femmes, c’est accepter de nuire aux conditions de vie de travail d’accueil des salariés et des femmes accompagnées.

Notre secteur déjà mis à mal par des politiques austéritaires et une précarité qui ne cesse de monter se prend la double peine avec la réforme des retraites. En effet, en tant que salariées du secteur, nous serons touchées de plein fouet mais aussi les personnes accompagnées. Ce soir, c’est d’autant plus important d’en parler car les femmes sont d’autant plus victimes de la réforme des retraites.

Alors ce soir on le dit, c’est non à la marchandisation du secteur, non à la réforme des retraites et non à tous les licenciements et particulièrement celui de nos collègues de l’asso Du côté des femmes. »

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