Mercredi 19 avril, les assistants d’éducation ont organisé une soirée de soutien afin de nourrir la caisse de grève du collectif «Vie scolaire en colère IDF». Un fond destiné aux grévistes des vies scolaires mobilisé.e.s contre la réforme des retraites depuis plusieurs mois.
La soirée organisée par le collectif a été un véritable succès. L’événement a été organisé à la Flèche d’Or. Un menu végétarien et une bonne ambiance attendaient le public qui s’est rendu nombreux. On a eu l’opportunité d’écouter les membres du collectif nous raconter leur expérience militante à travers une prise de parole assez élargie des invités divers, des ancien.ne.s AED, militant.e.s de la jeunesse ainsi que d’autres secteurs en lutte qui ont pu exprimer leur solidarité avec la lutte des assistant d’éducation. On a pu compter sur les précieuses donations des diverses artistes qui se sont solidarisé.e.s avec leur cause avec des nombreuses surprises entre affiches, tatouages et linogravures. La soirée s’est terminée avec un DJ set du collectif Dawa qui a mis une ambiance dansante et festive.
Sous le constat d’être devenus les « petites mains » qui garantissent le bon fonctionnement d’un système éducatif dysfonctionnel, ce collectif composé majoritairement par des jeunes étudiant.e.s mobilisé.e.s contre la réforme de retraites émerge en 2019 en regroupant des personnels précaires de l’éducation AP, AED, et AESH.
A la chaleur de la reprise du mouvement en 2023 le collectif s’est reconstruit en renouvelant ses membres, afin de relancer ses revendications principales : « pour un vrai statut, un vrai salarié, une vraie retraite ». La consigne reste assez claire pour les travailleurs et travailleuses de l’éducation qui voient leurs missions réduites pour la plupart aux tâches de « surveillance » et souvent forcés par leur direction à exercer un métier du flicage au sein des établissements. C’est pour cela que l’une des premières batailles internes pour les précaires de l’éducation, c’est de souligner l’importance pédagogique de l’accompagnement et des liens de confiance piliers de la création d’un climat favorable à l’apprentissage. D’où l’exigence d’être reconnu.e.s sous un vrai statut.
Cette condition d’invisibilisation fait qu’à l’occasion des annonces faites par le ministre de l’éducation sur l’augmentation des salaires des professeurs, aucune prétention de tenir compte d’un statut fixe pour les assistant.e.s d’éducation et moins de parler d’augmentation des salaires. Les personnels qui accompagnent le quotidien des jeunes élèves tout au long de leur parcours éducatif et qui assurent énormément des tâches de tout type au sein de la vie scolaire ont des salaires de misère.
Depuis le redémarrage de la bataille contre la réforme de retraites en 2023, le collectif a trouvé des moyens de se renforcer, de relancer cet outil d’organisation qui a tout fait pour tenir bon face aux diverses tentatives de dissolution. Dans ce contexte, Santiago Follet, l’un des membres fondateurs du collectif en 2019, a dédié un mot en profonde solidarité avec la lutte des nouveaux collègues, en rappelant l’importance de l’organisation par la base et de la construction des cadres d’auto-organisation pour lutter pour les revendications des travailleurs. Le combat continue !