
Les prix flambent, les profits des capitalistes augmentent et les salaires ne le font pas. Autrement dit, tout augmente sauf les salaires ! Voici un résumé de la situation en France.
Il n’est pas nécessaire d’être un experte en macro-économie pour se rendre compte de la gravité de la situation, il suffit juste d’aller faire ses courses au supermarché pour voir que l’inflation sur les produits alimentaires atteint deja le 20%. De même pour l’essence, l’énergie, ou encore d’autres produits de première nécessité. Des millions de personnes se retrouvent sous le seuil de pauvreté, vivent des situations de grande précarité ou souffrent de l’insécurité alimentaire, dans la cinquième puissance économique de la planète !
Face à cette problématique, le gouvernement Macron allume le feu avec de l’essence avec ses politiques anti-sociales. Il s’attaque particulièrement aux chômeurs avec des réformes pour restreindre le droit au chômage, pendant qu’il lance une initiative pour faire travailler 15h par semaine les béneficiaires du RSA, dans des conditions proches à l’esclavage. C’est le même gouvernement qui nous a fait avaler sa contre-réforme des retraites, dont on demande toujours son abrogation, qui est le responsable de la précarité dans laquelle nous vivons actuellement.
Pour sa part, Gabriel Attal annonce une « prime exceptionnelle de pouvoir d’achat » de 380 euros pour les enseignants, mais juste pendant le mois d’octobre, comme si on pouvait faire face à l’inflation sans une augmentation réelle et générale des salaires.
Rompre avec la politique de dialogue social
Dans ce contexte, l’Intersyndicale appelle à une journée de grève interprofessionnelle nationale le vendredi 13 octobre. Une journée d’action qui peut être un point d’appui pour relancer la mobilisation contre Macron et son monde, et pour construire un mouvement d’ampleur contre la vie chère.
Cependant, l’appel de l’Intersyndicale présente plusieurs limites. Notamment, parce qu’il s’agit d’une journée isolée dans le calendrier, appellé par le haut un vendredi, sans possibilité d’appeller à la reconduction. Mais, surtout parce que les dirigeants syndicaux annoncent deja leur participation à une conférence sociale bidon avec le gouvernement Macron-Borne dès le lundi 16 octobre. Voici le plan de bataille de l’Intersyndicale : une journée de mobilisation vite fait, un weekend de repos et aller prendre un thé avec le gouvernement.
Il n’y a rien à négocier avec Macron et compagnie, avec ce gouvernement qui dirige le pays à coups anti-démocratiques de 49.3 et d’autres articles similiaires. Pour imposer vraiment des meilleures conditions de vie, il faut construire un rapport de force dans la rue. Les dirigeants syndicaux devraient aller rencontrer les travailleurs pour organiser la lutte, au lieu d’aller discuter avec le gouvernement pour organiser la défaite !
Se mobiliser contre la vie chère, pour un vrai plan de bataille !
Il est fondamental de construire la date de mobilisation du 13 octobre, avec une perspective alternative à celle de l’Intersyndicale, pour construire un véritable plan de bataille capable de faire plier Macron sur la question des salaires. Pour cela il faut encourager l’auto-organisation dans tous les lieux d’étude et de travail, avec des assemblées générales, pour discuter la perspective d’une mobilisation par la base pour mener la bataille contre le gouvernement Macron, les patrons et la vie chère.
Nous sommes pour une augmentation générale des salaires de 400 euros, un SMIC à 2000 euros, ainsi que l’augmentation des bourses étudiantes et des minima sociaux. Pour vivre et ne pas survivre, l’heure est à la mobilisation des travailleurs contre les patrons capitalistes !