Le monde est ébranlé par une fièvre d’extrême droite, de repli et de guerres. Trump fait son retour aux Etats-Unis tandis que Biden continue de livrer des armes à Nétanyahou. Poutine poursuit les attaques en Ukraine pendant que Zelenski assiste à l’investiture de Milei en Argentine. En Europe occidentale, l’Italie et les Pays-Bas sont dirigés par des gouvernements d’extrême-droite, et par sa loi Immigration, la France aussi semble-t-il. Au milieu de cette fureur capitaliste, xénophobe et militaire,des travailleuses et travailleurs résistent. Ce week-end ont eu lieu des manifestations de soutien aux Palestinien.nes, dans de nombreuses ville d’Europe : à Londres, Rome, Milan, Dublin, Paris et bien d’autres villes en France. Dès le lendemain en France, ce 14 janvier, la mobilisation contre la loi Immigration a repris pour dénoncer la xénophobie institutionnalisée.
Dans la rue pour la Palestine, dehors les colons et leur armée !
C’est maintenant près de 24 000 personnes qui ont perdu la vie en Palestine, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas et certainement plus selon des experts du conflit. Parmi eux, 70 % sont des enfants ou des femmes.
Dans les différents rassemblements en Europe, on pouvait apercevoir le drapeau de l’Afrique du Sud, pays qui a porté plainte contre l’Israël pour génocide devant la Cour pénale internationale. En réponse samedi, Nétanyahou a déclaré : «Personne ne nous arrêtera, ni La Haye, ni l’Axe du Mal, ni personne d’autre».
La rue peut l’arrêter. La mobilisation peut isoler le génocidaire à l’international.
Mobilisation constante à Paris pour soutenir les Palestinien.nes
Ce samedi 13 janvier, des milliers de personnes étaient rassemblées à Paris pour exiger le départ de l’armée israélienne des territoires occupés. Dans une longue marche de République à Place de Clichy, les slogans entonnés depuis quatre mois interpellent les passant.es : “Nétanyahou, casse-toi, la Palestine n’est pas à toi !”.
La solidarité internationale est la seule issue de secours pour les Palestinien.nes.
Les symptômes du capitalisme en crise s’expriment soit par la guerre, soit par la recherche de boucs-émissaires, comme en témoigne la loi Immigration en France.
A la benne, la loi Darmanin-Le Pen !
A l’appel de 400 organisations, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues de France pour exiger le retrait de la loi Immigration. Macron dit compter sur le Conseil Constitutionnel qui rend son avis le 25 janvier pour corriger le tir, parti trop vite. Notre camp a bien compris le message : les dirigeants essayent de se maintenir au pouvoir en cherchant l’approbation des électeurs d’extrême-droite. Sacrifier les travailleuses et travailleurs n’est pas un problème pour eux. Les collectifs de travailleuses et travailleurs étrangers, sans-papiers, ont animé des cortèges fournis pour dénoncer la “loi Darmanin”.
Dans le cortège du NPA on pouvait entendre retentir le slogan “Les frontières, c’est l’arme des patrons, alors Liberté ! de circulation !” sur fond de percussions.
A l’appel des syndicats à manifester le dimanche 21 janvier, nous continuerons d’occuper la rue pour repousser cette loi abjecte et ceux qui l’ont porté.
Macron inonde les ondes de son discours sur l’ordre et le réarmement
Devant un parterre de ministres-suppôts, Macron a détaillé un fourre-tout de propositions anecdotiques au nom de “l’ordre”. Le prix de l’interprétation revient à la ministre de l’éducation et des JO, Oudéa-Castéra, abordant un air particulièrement affecté après sa journée passée à se faire chahuter devant l’école Littré.
Macron ouvre son discours sur le “réarmement civique”; “et celà, dès l’enfance”. L’enrôlement patriotique, avec apprentissage de la Marseillaise dès le plus jeune âge, en voilà des idées nouvelles pour la “start-up nation” !
Macron n’a pas non plus dérogé à sa politique islamophobe en enchaînant d’emblée sur : “Nous rétablirons l’ordre contre l’Islam-radical”. Est-ce que Macron va aussi s’attaquer au catholicisme radical et arriéré de l’école Stanislas, visée par une enquête ?
Plus tard dans son discours, le président va jusqu’à déclarer “L’autorité va avec l’émancipation”. Nous ne sommes plus très loin de “la guerre c’est la paix », de George Orwell.
Merci monsieur Macron d’attiser notre colère contre votre politique, et de nous donner l’énergie de retourner dans la rue contre la militarisation du monde et vos lois xénophobes. Le 21 janvier, nous tiendrons le haut du pavé pour la défense des travailleuses et travailleurs du monde entier.