
76 ans de colonisation et d’épuration ethnique
Le 15 mai 1948 marque le début de la Nakba (catastrophe en arabe) pour les Palestinien.es. Ce jour-là, les autorités britanniques se sont retirées de la Palestine pour laisser la place à la solution à deux Etats (un arabe, un autre juif) décidée par les grandes puissances et validée par l’ONU, malgré l’opposition de tous les pays arabes de la région. L’Histoire qui a suivi ce jour est connue. L’Etat d’Israël a gagné la guerre contre les Etats arabes et c’est le début d’un long processus de colonisation, occupation, apartheid et épuration ethnique de la population arabe par l’Etat sionniste.
Aujourd’hui, 76 ans après, le gouvernement Netanyahou mène une offensive génocidaire sur la bande de Gaza et s’apprête à continuer le massacre sur la population de Rafah. Les gouvernements occidentaux, comme Biden et compagnie, sont complices du génocide. Pour sa part, le gouvernement Macron réprime toute démonstration de solidarité avec ceux qui se battent en France pour arrêter le massacre.
Pour la fin de l’occupation sioniste, halte au massacre !
Ces dernières semaines, la jeunesse étudiante a montré la voie de la mobilisation en soutien au peuple palestinien. Les étudiant.es de l’université de Columbia aux Etats-Unis ont demarré un mouvement mondial de campements, une “intifada étudiante” dans les facs pour exprimer toute leur solidarité avec les Palestinien.nes. En France, des assemblées générales, des occupations et des rassemblements ont eu lieu à la Sorbonne, à Tolbiac, à Sciences Po, à Paris 4, à Paris 8 et dans beaucoup de sièges de Sciences Po en région. La mobilisation de la jeunesse s’est étalée dans les quatre coins du monde. En Amérique Latine, des campements et des actions ont eu lieu dans les universités de Costa Rica, de Buenos Aires et de São Paulo, avec la participation de nos camarades du collectif étudiant Ya Basta !
En France, le gouvernement Macron réprime ceux qui se mobilisent pour la Palestine. Il craint la force de la jeunesse mobilisée qui peut entraîner d’autres secteurs à se mêler dans la bagarre. Pour cette raison, le 7 mai, près de 90 étudiant.es ont été mis en garde à vue suite à un rassemblement pacifique à la Sorbonne. Il s’agit d’une répression brutale, dans le contexte d’une persécution politique à des figures politiques et syndicales de la CGT, RP et LFI, entre autres. Notre camarade du NPA Jeunes Révolutionnaires, Luiggi, a été retenu plus de 72h en GAV et il sera convoqué à son procès ultérieurement. Nous exigeons la relaxe pour lui et pour tous.tes les camarades réprimé.es pour avoir exprimé leur soutien au peuple palestinien.
Malgré l’offensive sioniste et la repression du gouvernement Macron, nous sommes nombreux à ne pas vouloir rester les bras croisés quand un génocide a lieu devant les yeux de tout le monde. Ce 15 mai, à l’occasion de l’anniversaire numéro 76 de la Nakba, nous appelons à rejoindre toutes les manifestations et les rassemblements qui auront lieu partout dans le monde pour dire Stop au génocide. Le rendez-vous à Paris est à 19h place de la République. Nous appelons également à rejoindre les mobilisations qui se poursuivront dans les jours à venir pour exiger un cessez-le-feu permanent et le retrait des troupes sionistes. Pour la fin de l’occupation et la colonisation. Pour une Palestine libre, laïque et socialiste.