La contestation contre Nétanyahou reprend par une journée de grève en Israël

Après presque un an de guerre, les travailleur.euse.s Israélien.ne.s reprennent le fil de leur lutte contre la politique délétère de Nétanyahou. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont répondu à l' appel à la grève générale du lundi 2 septembre lancée sous la pression des familles d’otages pour réclamer un accord avec le Hamas.

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David Silverman/Getty Images
David Silverman/Getty Images

L’attaque du 7 octobre du Hamas avait permis à Nétanyahou de faire un peu oublier la mobilisation contre sa réforme judiciaire. Mais la mort de six otages abattus récemment par le Hamas dans les tunnels de Rafah a ulcéré de nouveau les Israélien.nes contre la politique sanguinaire de leur dirigeant, qui refuse tout accord de cessez-le-feu en des termes acceptables. La priorité est donnée par le gouvernement israélien à l’extension de son territoire sur la bande de Gaza et en Cisjordanie, sans soucis des vies humaines, qu’elles soient celles des otages israélien.nes ou des Palestinien.nes. 

La journée de grève générale a été lancée le lundi 2 septembre par la principale centrale syndicale d’Israël, l’Histadrout (Fédération générale des travailleurs de la Terre d’Israël), une organisation puissante et protéiforme. L’objectif était de mettre la pression sur le gouvernement pour qu’il signe un accord avec le Hamas afin de faire revenir en Israël la centaine de personnes prisent en otages peut-être encore en vie. 

La veille, le dimanche 1er septembre, d’impressionnantes manifestations ont eu lieu en Israël pour exiger la démission de Nétanyahou, rassemblant entre 200 000 et 500 000 personnes selon les sources. A Tel-Aviv, les manifestant.es ont été dispersé au canon à eau. Ce sont les plus importants rassemblements depuis le 7 octobre 2023.

Alors que le mouvement de grève a été suivi par des dizaines, voire des centaines de milliers de travailleur.euses, le dirigeant de l’Histadrout, Arnon Bar-David, a signé la fin de la partie en ordonnant de reprendre le travail à 14h30. Le prétexte était que le tribunal a jugé la grève illégale par son caractère politique. Il est vrai que le gouvernement de Nétanyahou est très à cheval sur le respect du droit. 

Arnon Bar-David s’est prononcé pour la démission de Nétanyahou, sans toutefois afficher la moindre empathie avec le peuple Palestinien, et sans exiger la fin de la colonisation.

En France, les manifestations de soutien au peuple Palestinien ont repris ce dimanche 8 septembre. La guerre à Gaza, qui s’étend va probablement s’étendre à la Cisjordanie, a causé la mort de 186 000 Gazaouis, ”voire plus”, estime la revue médicale The Lancet. Les autorités palestiniennes annoncent, elles, 40 000 morts. Le bilan risque de s’alourdir terriblement avec la propagation de maladies et la faim. 

Si la grève est la bonne arme des travailleur.euses israélien.nes, il leur faut reconduire la grève générale affranchie du double jeu de l’Histadrout pour se débarrasser de Nétanyahou et de sa clique. La solidarité entre travailleur.euses de Palestine et d’Israël est la seule issue à la guerre des impérialistes.

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