
Par Miguel Paredes. Via Izquierda Web, traduction Marie Solet.
L’armée de l’État sioniste progresse au Liban et à Gaza alors que des milliers de civil.e.s sont contraint.e.s de fuir le massacre.
Jeudi, Israël a ordonné aux habitant.e.s de 50 villes et villages du Sud-Liban de quitter leurs maisons. Comme à Gaza, le déplacement forcé précède le massacre des civil.e.s.
Il y a déjà eu près de 200 bombardements à travers le pays et une quinzaine de morts du côté du Hezbollah. L’État sioniste compte les morts comme il l’entend. Il n’y a pas de cible civile ou non combattante qui ne soit pas une cible « terroriste ».
L’offensive génocidaire se renforce
Jeudi, une frappe aérienne de l’armée israélienne dans le quartier beyrouthin de Bachoura a fait neuf morts et quatorze blessés. La nouvelle offensive de l’État sioniste consiste en des bombardements depuis la fin du mois de septembre sur l’ensemble du pays, y compris la capitale Beyrouth, sous prétexte d’attaquer le Hezbollah.
Le récent attentat a également visé l’Autorité islamique de la santé. Selon un porte-parole de l’agence, des membres du personnel paramédical figurent parmi les victimes. La Croix-Rouge libanaise a déclaré que l’attaque israélienne avait blessé quatre de ses auxiliaires médicaux. Ces derniers se trouvaient dans un convoi gardé par l’armée libanaise, qui a été attaqué jeudi près de la ville de Taybeh. Ils avaient pourtant coordonné leurs déplacements avec les forces de maintien de la paix de l’ONU.
L’armée libanaise a annoncé jeudi qu’elle avait répondu aux tirs israéliens pour la première fois depuis un an. Cela fait suite à l’attaque du convoi de la Croix-Rouge, au cours de laquelle un soldat libanais a également été tué.
En juillet 2006, Israël a attaqué le Liban et, après un mois d’attaques et de résistance menée par le Hezbollah, l’ONU a ordonné un cessez-le-feu. L’ONU a également délimité une zone de sécurité, dans laquelle l’État sioniste n’était pas autorisé à mener des opérations militaires. Mais cette délimitation semble avoir pris fin pour Israël, qui a ordonné l’évacuation des villages situés plus au nord. Il a ainsi intensifié l’offensive qui se déroulait dans les zones frontalières.
En début de semaine, Israël a annoncé le début d’une « incursion terrestre limitée ». Il s’agit d’une invasion. De son côté, l’Iran a lancé jeudi une attaque massive de missiles sur Israël, avec des effets très limités, comme il l’avait fait en avril. Il n’y a eu qu’une seule victime, un Palestinien. Netanyahou et l’impérialisme américain ont promis des représailles. Le Hezbollah a affirmé avoir déjoué deux incursions des troupes israéliennes jeudi.
Israël utilise du phosphore blanc contre des civil.e.s à Beyrouth
L’agence de presse nationale libanaise a accusé Israël d’avoir utilisé des bombes au phosphore blanc. Ce n’est pas la première fois qu’Israël utilise ces armes particulièrement nocives qui transpercent la chair jusqu’à l’os par des brûlures chimiques. L’Etat sioniste ne s’est guère préoccupé de réfuter cette accusation.
L’utilisation du phosphore blanc est internationalement interdite « lorsqu’il est délibérément utilisé comme arme incendiaire directement contre des êtres humains dans un environnement civil ». C’était déjà le cas et ça l’est toujours : les troupes sionistes sont des criminels de guerre.
Israël a également attaqué des camps de réfugiés palestiniens au Liban et, en début de semaine, a tué trois activistes palestiniens dans le centre de la capitale libanaise. L’impérialisme a envoyé des moyens militaires dans la région pour soutenir Israël, dans ce qui semble être une offensive sans précédent.
Au moins 18 morts dans un bombardement en Cisjordanie
Il s’agit du pire bombardement en Cisjordanie depuis 24 ans. Une bombe israélienne a frappé le camp de réfugiés de Tulkarem, tuant 18 personnes. L’Autorité nationale palestinienne a déclaré que l’attaque visait un quartier civil très fréquenté, Al Hamma, autour d’un café local populaire.
La Cisjordanie est l’autre grande zone de résidence des Palestinien.e.s, avec Gaza. Mais alors que Gaza est encerclée par Israël sur toutes ses frontières et est victime d’une destruction directe, en Cisjordanie, le modus operandi du sionisme est la colonisation. Les groupes de colons avancent sur de plus en plus de territoires, réduisant de plus en plus le territoire de résidence des Palestinien.e.s. Cependant, la Cisjordanie n’est évidemment pas épargné par le génocide. Des centaines de personnes ont été tuées par le sionisme depuis octobre de l’année dernière.