En Argentine, la trahison du Parlement fait redoubler la lutte contre le véto : allons jusqu’à la défaite totale de Milei !

Après les fortes mobilisations contre le véto de Milei sur la loi de financement de l’éducation le 2 et le 9 octobre, le mouvement étudiant s’est mis en branle pour l’université publique, les conditions d'étude et les salaires des enseignant.e.s.

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Au moment où nous écrivons ces lignes, un processus de mobilisation inédite se passe dans le mouvement étudiant argentin au niveau national. 

Jusqu’à la dernière minute, les votes du Parlement ont été mis en dispute pour faire tomber le véto. Pour adopter la loi déjà votée contre le véto, il fallait obtenir une majorité de deux tiers des députés. En exerçant des pressions sur certains parlementaires de la droite, Milei a réussi à maintenir le véto avec une différence de quelques votes le mercredi 9 octobre après-midi. 

Depuis, les occupations de facs se sont démultipliées partout. Elles ont commencé lors de la semaine avant le vote au parlement, à partir du lundi 7 octobre avec l’occupation de Filo et Psico à l’université de Buenos Aires par exemple. Lundi 14 octobre, il y aura des AG dans cent facultés au niveau national qui décideront des actions et de la lutte à mener contre la casse de l’université proposé par Milei. 

La lutte pour l’université publique reçoit de larges soutiens malgré les discours de Milei prétendant que l’université publique est seulement au bénéfice des riches et des classes aisés qui peuvent encore se le permettre. La majeure partie des gens ont bien conscience que c’est un mensonge, car l’université publique argentine est un exemple d’inclusion dans la région, et la population aspire à garder son excellence. C’est une université où les enfants d’ouvrier.e.s ont étudié depuis des décennies. 

Cette lutte atteint des niveaux très hauts de mobilisation en ce moment au sein du mouvement étudiant, qui évoque les grandes luttes de la fin des années 60, comme mai 68. La mobilisation doit tirer les leçons des mouvements historiques comme ceux-ci, approfondir les occupations des facs, se donner les moyens de se lier à des secteurs ouvriers et salariés en lutte comme les travailleur.euse.s de la santé et des autres services publiques, ou des travailleur.euse.s qui se battent pour leur salaires détruits par l’inflation. 

Les camarades de Ya Basta!, collectif étudiant anticapitaliste du Nuevo MAS interviennent dans ce sens depuis des mois en construisant la mobilisation et le mouvement étudiant. Ils s’opposent aux diverses formes de bureaucratie existantes dans la mobilisation étudiante, souvent liées aux partis du régime comme les radicaux ou la droite, qui dirige des grandes facs au niveau national. Ils cherchent aussi à  démarquer le mouvement des péronistes qui jouent toujours le jeu institutionnel, et qui veulent capitaliser sur la colère contre le gouvernement pour les législatives de 2025. 

Gagnons la lutte contre le véto et pour le financement de l’université ! Cette lutte change la conjoncture politique, sa radicalisation et son extension inspirent massivement la jeunesse. La mobilisation doit être le fer de lance de la défaite de Milei et de son programme de destruction des services publics. 

SourcePour approfondir le sujet, consulter cet article en Espagnol

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