Dans un climat de répression de la solidarité avec la Palestine, d’évènements organisés par les sionistes en plein Paris et d’un État français ouvertement complice du génocide, la mobilisation étudiante en cours et l’annonce de libération de Georges Abdallah donne une boussole à la suite du mouvement.
Contre Hetzel et Netanyahou, reprenons nos facs
Si Patrick Hetzel le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche tente de réprimer le soutien à la Palestine dans les facs à coups de circulaire et de directives aux présidences, les étudiant.es répondent par les AGs et les blocages. Paris 1 Tolbiac, Paris 4 Clignancourt, SciencePo et l’ENS Jourdan se sont mobilisés ces dernières semaines contre les partenariats de leurs facs et écoles avec des universités israéliennes et des entreprises d’armement comme Thalès. Nos universités ne sont que des antennes de la politiques du gouvernement, si nous demandons la fin des partenariat universitaires, nous demandons aussi la fin des partenariat économiques et des relations diplomatiques avec l’État sioniste.
La mobilisation s’est aussi étendue à Paris 8 contre la Gala Israel is Forever, évènement de récolte de fonds pour Tsahal et contre le match amicale France-Israël au Stade de France à Saint-Denis. Nous avons participé aux blocages de la fac avec le NPA Jeunes Révolutionnaires Paris 8, les étudiant.es et les personnels de l’université. Si le blocage n’a pas continué, la mobilisation continue avec des AGs et tours de salles pour organiser les prochaines actions, les deux jours de blocages nous ont permis d’étendre la mobilisation en dehors du cercle militant. Nous joindrons la mobilisation pour la Palestine avec les revendications des personnels de l’université contre la casse du service public et avec la lutte des étudiant.es sans-papiers.
La libération de Georges Abdallah viendra du pavé pas des parquets
La justice française vient d’accepter la 11ème demande de libération de Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste pro-palestinien libanais en prison depuis 1984 et libérable depuis 1999. Cette 11ème demande de libération n’est pas la première acceptée par la justice, toutes l’ont été depuis 2003 mais elles ont toutes dû faire face à des appels du parquet sous pressions de l’État français. Si Georges Abdallah venait à être libéré, il serait immédiatement expulsé du territoire français, une procédure qui a toujours été refusée par l’exécutif pour empêcher sa libération.
Georges Abdallah est prisonnier depuis 40 ans mais est détenu illégalement depuis 25 ans pour raisons politiques. Ces années ont été marquées par un fort soutien de tout le milieu militant particulièrement par le Collectif pour la libération de Georges Abdallah qui accompagne toutes les procédures judiciaires et organise chaque année une manifestation devant la prison de Lannemezan. Elle avait réuni plus de 4000 personnes en 2024 venues de toute l’Europe pour exiger la libération de Georges mais aussi de tous les détenus kanaks, basques emprisonnés avec lui.
Il n’y a donc rien à attendre de cette énième décision de la justice bourgeoise, la libération de Georges ne viendra que de la mobilisation et des militant.es qui l’accompagnent depuis plus de 20 ans. Alors que la mobilisation de solidarité pour la Palestine et le Liban ne cesse de grandir et de se radicaliser avec des mots d’ordres anti-impérialistes, anti-coloniaux, la libération de Georges Abdallah doit figurer avec nos autres revendications : cessez-le-feu, fin de la vente d’armes, arrêt des relations diplomatiques avec Israël et reconnaissance d’un État palestinien unique.
Construisons pour le 6 décembre, jour de la libération de Georges Abdallah avant appel du parquet, un mouvement de solidarité anti-impérialiste et anti-colonial pour la Palestine et le Liban mais aussi contre notre propre État qui réprime et emprisonne en Martinique et en Kanaky, ne laissons pas la mobilisation étudiante s’essouffler étendons la à toute la société.
Soutien aux peuples palestiniens, libanais et à leurs résistances !