Le cessez-le-feu au Liban a été signé le mardi 26 novembre, entre Israël et le Hezbollah. Mais dès le 28 novembre, l’armée israélienne a frappé une installation stockant « des roquettes de moyenne portée dans le sud du Liban ». La guerre ne se cantonne plus à la Palestine et au Liban, les conflits tendent à se généraliser.
Immunité génocidaire
La Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité contre Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense, Yoav Galant le 21 novembre. La CPI ne peut pas être taxé d’être un suppôt du Hamas, alors qu’elle vise aussi son commandant, Mohammed Deif.
Le bilan actuel fait état de 44 532 mort.es en Palestine depuis le 7 octobre 2023 et de 105 538 blessé.es (données du ministère de la santé du gouvernement du Hamas).
Pourtant, dans ce contexte génocidaire, le gouvernement français n’a rien trouvé de mieux à faire que de prêter allégeance au gouvernement israélien en remettant en cause l’application du mandat d’arrêt par un communiqué du 27 novembre. La diplomatie française invoque l’immunité des dirigeants israéliens. Cette acrobatie ne dupe personne, l’Etat français est complice de son allié impérialiste qu’est l’État d’Israël.
La guerre se propage comme une traînée de poudre
La guerre d’Israël contre la Palestine s’est étendue au Liban et poursuit sa propagation. En témoigne la situation en Syrie où les rebelles issus d’Al-Qaïda profitent de la déstabilisation des forces du pays pour mener des offensives dans de grandes villes. Ils ont déjà remporté Alep. La progression des islamistes opposés à Bachar al-Assad est permise par le moindre soutien des dirigeants russes et iraniens au régime syrien. Ils concentrent leurs forces de frappe sur le front ukrainien pour les uns, sur le conflit contre Israël pour les autres.
Les années 2023 et 2024 ont aussi été marquées par l’annexion de la république autoproclamée du Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan, isolant la population arménienne.
En Géorgie, les élections polarisent le débat sur le rapprochement vers l’Union européenne ou vers la Russie et sont le théâtre d’une violente répression. Le parti au pouvoir au nom évocateur, “Rêve géorgien”, a stoppé les négociations d’adhésion du pays à l’Union européenne. Le chef du parti d’opposition Droa, Nika Gvaramia, a été tabassé par la police et incarcéré. 300 personnes ont été arrêtées en six jours.
Le retour au pouvoir de Trump fait aussi craindre une escalade guerrière avec l’Iran. Crises et conflits armés s’entraînent les uns les autres dans cette poudrière qui s’étend désormais du Soudan à la Russie, en traversant le Proche-Orient et le Caucase.
Les étudiant.es tiennent la barre du mouvement
En France, les étudiant.es maintiennent la pression des mobilisations dans les universités contre les massacres en Palestine et au Liban. A Paris 8, les organisations révolutionnaires de jeunesse et collectifs organisent assemblées générales et journées de mobilisation pour dénoncer le génocide et la complicité des Etats Impéralistes. Depuis plusieurs semaines la colère ne retombe pas dans les universités de tout le pays. Le monde du travail doit leur emboîter le pas pour stopper le soutien de la France à Netanyahou et ses sbires colonisateurs.
Les 6 et 7 décembre dans la rue
Samedi 30 novembre, nous étions dans la rue pour exiger la libération du militant palestinien Georges Ibrahim Abdallah. La campagne de soutien se poursuit avec des rassemblements le 6 décembre. Nous devons maintenir la pression sur l’Etat français pour obtenir sa libération.
Ce samedi 7 décembre est organisée une journée de mobilisation de soutien aux Libanais.es et Palestinien.ne et contre la venue de Trump en France. A Paris, la manifestation partira à 14h de République.
Poursuivons la mobilisation de la jeunesse et des travailleur.euses pour enrayer la machine de guerre au Moyen-Orient comme ailleurs. Propageons le mouvement de la jeunesse contre la guerre dans le monde du travail !
Sources